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Les Carcasses (samedi, 24 novembre 2007)

fad0a48ff2a200a41ed250552be02656.jpgRaymond Federman

Les Carcasses

 

Si ce n'était Raymond Federman qui donc pourrait nous entraîner au pays des carcasses… pas grand monde… Pas grand monde en effet qui soit capable aujourd'hui, dans un univers littéraire de plus en plus étriqué et sec, qui ait les moyens de prendre la mort avec le sérieux nécessaire et la dérision indispensable. Cette histoire qui nous concerne évidemment, puisque, que l'on soit écrivain, mouche, rose, lion d'Afrique en exil à San Diego, radis, artichaut, chêne… on sera carcasse, dans la zone des carcasses où le temps prend le temps de ne plus bouger d'un iota. Pas grand monde qui soit capable surtout de faire ce remarquable saut de l'ange inversé à la fin – justement – pour nous remettre, le temps de quelques phrases, les idées en place, et la mort en face.

« Dans un moment de réflexion j’ai levé les yeux là-haut sur les housses du ciel puis sur la splendide vue devant moi
– incroyable – et j’ai pensé – quand tu mourras tout cela s’éteindra – plus rien à voir – nothing more –
juste le noir – ça sera comme si tu plongeais dans un grand trou noir – la tête la première qui fendra l’air – »



Librairie Olympique, 23, rue Rode - 33000 Bordeaux

05 56 01 03 90 infos@librairie-olympique.fr

2007 ; 11x18; 36 p. ; 6 € ; ISBN 978-2-9527604-1-6

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