UA-62381023-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

hantômes

  • Isabelle Baladine Howald, « Hantômes »

    P1000451.jpg

    © : cchambard

     

    « le sommeil les baisers ferment les yeux

    sans la mort

    ta bouche dans ma bouche – même souffle   j’inspire

    et expire ton souffle   ne les distingue plus   j’aimerais

     

    –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

     

         fermer les yeux

    – je ne veux pas

    fermer les yeux –

     

     

     

    Le gris bleu violet de l’iris, inimitable, j’ai laissé

    ses yeux entrouverts,

    je pas, peux pas, fermé

     

     –––––––––––––––––––––––––––––––––––––

     

    L’élégie est l’arrivée et rien qu’elle.

    Hantômes est le livre pour les enfants, à leur place –

    de morts.

    Fente. Déplacement définitif.

     

     

    Non remplacés, regarde l’espace entre le carton

    inséré et les bords en métal ou en bois, flottant,

    non remplacés, non remplacé l’espace, non remplacé

    le cœur de lui, et de lui, et de lui. Flottant battements

    inaudibles. »

     

    Isabelle Baladine Howald

    Hantômes

    Éditions Isabelle Sauvage, 2016