Wang Heqing, « Ode à un papillon géant »
© Sophie Chambard
« Air : “Jour d’ivresse”.
Brassant l’air, il vous réveille en sursaut du rêve de Zhuang Zhou
De ses deux ailes reposant bien calé sur la brise de printemps.
Dans trois cents jardins fameux
Il a sucé tout ce qui pouvait l’être,
Terrorisant l’abeille en quête de fragrances.
D’un petit volettement délicat, tout léger,
Vous l’envoie valdinguer à l’autre bout du pont, la marchande de fleurettes. »
Wang Heqing
« La dynastie des Yuan (Mongols, 1279-1368) »
Traduit, présenté et annoté par Rainier Lanselle
In Anthologie de la poésie chinoise
La Pléiade, Gallimard, 2015