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Hélène Mohone

« À ne plus jamais vouloir recevoir l'enfant qui s’enfuit.

Cet enfant mains sur la bouche a bien un cri
Un cri de métal planté à la racine du sommeil
Ce cri là est d’enfance anciennement
L’enfant qui dit encore n'est pas celui qui criait
Pourtant ils sont de même assise
L’un enfante l'autre qui n'en veut pas
Il pleure pour celui-là qui crie toujours à l’intérieur de celui qui se souvient
Non il crie non il pleure il crie et il pleure ils sont comme deux âmes qui s’étirent l’une fait mal à l’autre qui sent la racine tirer de son corps arracher déchirer l’ultime résistance à un chagrin plus grand d'être ainsi partagé entre celui qui crie et celui qui pleure
Celui qui crie n’a pas la bouche ouverte
Ce sont ses pieds ce sont ses mains ce sont ses yeux qui crient
Il va là criant comme le mendiant
Deux pieds deux mains deux yeux
Et rien qui puisse remplir le trou
Celui qui pleure a l’humidité fanée des cours d'eau
Il n’est pas triste il ne sent rien
Il suit l’écoulement du vide. »
Hélène Mohone
Le Cœur cannibale
William Blake & Co. Édit, 2003
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Hier soir, à la librairie Olympique, Jean-Paul Brussac recevait Sylvie Nève et Valérie Rouzeau pour une lecture de textes d'Hélène Mohone. Des extraits de Torpeur et de De Loin.

Marie Delvigne s'est jointe à elles pour une lecture particulièrement forte de L'Enfant africaine

L'émotion certes était palpable, et la présence perceptible en chacun de cette jeune femme courageuse, partageuse, volontaire, qui construisait patiemment une œuvre importante, y était pour beaucoup.

il faut maintenant se battre pour que ses livres perdurent.

Marc Pautrel s'est fait l'écho de cette soirée sur son blog.

Florence Trocmé rend hommage à Hélène sur Poezibao. 

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