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Claude Royet-Journoud

Simi.jpgAujourd’hui c'est l'anniversaire de Claude Royet-Journoud, né le 8 septembre 1941.

L’occasion de donner à lire un extrait de ce mince mais fondamental (mythique ?) livre qu’est Lettre de Symi, paru chez Fata Morgana en 1980 à 333 exemplaires. Orné de deux dessins de François Martin, il est précédé d’un texte de Roger Laporte à qui cette lettre était destinée et qui l'a reçue le 27 juillet 1979. Cette lettre est “aussi” une lecture de l'œuvre, alors en cours, de Roger Laporte.

 

“Je relis entièrement Souvenir de Reims et autres récits.

(“Aussi, pendant tout le premier mouvement, au lieu d’entendre la musique, je parvins seulement à voir le musicien.”

Souvenir de Reims détient déjà la trame du parcours (Une migration, en un sens s'y oppose).

 

 

Le soleil revient. La maison s’ouvre. Les voix quittent la peur. Ce n’est rien. Une journée entre les livres. Quelque chose de bleu. Un mur. Des objets. Cette main dans le vide.


Déjà la perte. Le corps comme oubli. Un paysage.

C'est-à-dire pour rien.

 

Mon séjour ne te quitte pas.

L’aspect d’une flèche.

Quel est-il celui que la perte chasse ?

L’air ébruite le sens.

La répétition est sans lieu. Son errance la fonde. Invisible, bien sûr.

(“Poursuivre”.)

L’étonnante possibilité, malgré tout, d’un sujet (“je” à découvert, “je” doublant le jeu d’une fiction, d’une parole sujet). Déchirure. “… Il y a “autre chose ” qu’on ne trouve que par l’écriture, une expérience unique, irremplaçable qui ne commence qu’à partir du moment où l’on écrit ; si je mets tellement de temps à écrire, c’est parce qu’il n’y a rien de déjà vécu auparavant.”

 

Préparation du corps, de la main, des sommeils. Dans l’acte “inachevable”. Toujours.”

 

La photographie est de Marie Pierre Berne Ageron : avec nos remerciements.

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