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  • Cœur d’oiseau dent de lion, Joël Cornuault

    CornuaultCoeurDents.jpgEst-ce ainsi que l’on poursuit la tradition des troubadours en ce début de XXIème siècle ? Joël Cornuault serait-il un des derniers à encore et toujours chanter l’amour courtois ? Courtois mais décidé et sensuel. Mais pas l’amour de loin, pas de trop loin, même de très près.

    D’un peu loin, par contre, les importuns, les empêcheurs de penser, de jouer, de jouir, les rabat-joie, « les pères fouettard / minables casseurs / de pattes aux canards », ceux qui pleurnichent, les aigres, les procéduriers, les faux culs, les parvenus de tout poils, ceux-là oui il les tient loin de son nid, de sa plume, de son cœur d’oiseau.

    Mais elle, celle-là qui vibre, qui tourbillonne dans son cœur, celle là dont il ouvre les genoux, celle à qui il chante : « Quand tu me déplies tes ailes / m’offres ta voûte de plumes blondes / déploies ton cou / âme d’oiseau / j’ai faim de loup / cœur d’oiseau / j’ai dent de lion // à n’en plus finir. », celle là, oui, à bien de la chance, et peut être un peu plus même, un amant qui sait dire sa passion et l’explosion d’icelle.

    Claude Chambard

     

    Joël Cornuault

    Cœur d’oiseau dent de lion

    Dessins de Jean-Marc Scanreigh

    28 p. ; 6 €

    Pierre Mainard, 2009

    14, place Saint-Nicolas
    47600 Nérac
    Tél. : 09 50 34 22 48
    Fax : 05 53 65 93 92
    Courriel : mainardeditions@free.fr

  • Paul Celan

    220px-Celan_passphoto_1938.jpg« […] Car le poème n’est pas intemporel. Certes, il élève une exigence d’infini, il cherche à se frayer passage à travers le temps, – à travers lui et non par-dessus.

    Le poème, en tant qu’il est une forme d’apparition du langage, et par là d’essence dialogique, le poème peut être une bouteille jetée à la mer, abandonnée à l’espoir – certes souvent fragile – qu’elle pourra un jour être recueillie sur quelque plage, sur la plage du cœur peut-être. Les poèmes, en ce sens là également, sont en chemin : ils font route vers quelque chose.

    Vers quoi ? Vers quelque lieu ouvert, à investir, vers un toi invocable, vers une réalité à invoquer.

    C’est de telles réalités qu’il en va, selon moi, pour le poème.

    Et je crois que de tels cheminements de pensée ne marquent pas seulement mes propres efforts, mais aussi ceux d’autres poètes d’une génération plus jeune. Ce sont les efforts de celui qui, survolé d’étoiles, qui sont œuvre humaine, qui, exposé en ce sens jamais pressenti encore et par là effroyablement à découvert, va de tout son être au langage, blessé de réalité et en quête de réalité. »

    Paul Celan

    « Discours de Brême »

    In Poèmes

    Traduit de l’allemand par John E. Jackson

    Éditions Unes, 1985