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Brigitta Trotzig, « Contexte matériaux »

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« Il est possible de vivre comme si de rien n’était. Sensibilité et sentiment se figent. Les visages disparus. L’instinct de mort est très fort.

 

De l’oubli. Du “pays” de l’oubli — une étrange contrée. Là l’autre n’existe plus, le corps a disparu, il n’y a plus d’ombres. Comme si tout devenait moitié, un trouble de la vue. Maintenant on vit dans la douce lumière de la non-mémoire, dans le mirage de l’immuabilité, dans l’enfance, ici il fait tellement silencieux et irrévocable, douceur et fausseté certes mais douceur.

 

Le corps et le pays de l’instinct de mort. Mais de quelque incompréhensible façon se libère de l’obscurité confuse filandreuse un visage vivant de la mort, l’Angelus Novus qui selon Walter Benjamin est apporté par le vent venu du paradis. “La terreur est la première forme de manifestation du nouveau.” »

 

 Brigitta Trotzig

 Contexte matériaux

 Traduit du suédois par Régis Boyer

 José Corti, 2002

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