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  • Ishikawa Takuboku, « Ceux que l’on oublie difficilement »

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    « J’ai compté les années d’espérance

    et je fixe mes doigts

    je suis fatigué du voyage

     

    Je n’avais pas fini d’écrire l’amertume des vagabondages

    que les mots du brouillon

    sont difficiles à relire

     

    Cette nuit je vais tenter de pleurer tout mon saoul

    – le thé refroidi

    d’une auberge de passage

     

    Le rire d’une femme

    tout à coup me transperça

    une nuit de saké froid dans la cuisine

     

    Se soutenant sur moi

    par une profonde nuit de neige

    la tiédeur de cette main de femme

     

    Elle attendait de me voir ivre

    pour aller chuchoter

    diverses choses tristes

     

    Cette femme qui pleurait dans ma chambre

    était-elle souvenir d’un roman

    ou de l’un de mes jours » 


    Ishikawa Takuboku

    Ceux que l’on oublie difficilement

     Traduit du japonais par Alain Gouvret, Yasuko Kudaka et Gérard Pfister

     Arfuyen, 1989