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Claude Dourguin, « Villes saintes »

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« Villes protégées, interdites, inaccessibles, villes données,

offertes quand on prête écoute au chemin et à la voix qui tombe des arbres.

*

Enceintes silhouettées entre ciel et colline, bleues, ocres, roses, rouges – bienheureux peintres.

 

De la dureté à la douceur. Guerriers et rêveurs. Des mathématiques à Dieu. Des chevaliers du Temple à François d’Assise.

 

Regardez, là-bas, cette échancrure du ciel soudain : c’est elle, la voici.

*

On approche de la ville sainte – qui ne le sentirait ? La voie se resserre. Le chemin se raidit, s’escarpe, devient sentier en lacets. Enn deviné, l’ultime rétrécissement de la porte.

 

Là-bas je serai apaisé

ma soif sera étanchée

la fatigue et la poussière du chemin

s’envoleront

là-bas je serai nouveau-né

*

En quête de l’exigeant refuge, le pas tenace, d’invincible lenteur se concilie une à une les ombres du chemin.

 

Sentiers accrochés à la montagne. Ravins. Escaliers à anc de précipice, passage en surplomb.
Au bord du gouffre, la ville, parce qu’elle est la main qui retient d’y tomber ? »

 

Claude Dourguin

 Villes saintes

 Coll. Vérité intérieure, dirigée par René Daillie

Solaire/Fédérop, 1987

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