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Fabio Pusterla, « Le merle »

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DR

 

« À la clarté de l’aube

s’il siffle,

et si le jour n’est pas plus

qu’une fente grise à l’intérieur du froid,

personne ne peut l’entendre : dans le garage

il fait encore nuit. Sursauts de tôle,

sporadiques. Drapeaux bleus immobiles.

Sur la glace,

un souffle de vent passe, presque un frisson,

un câble d’acier bat. Et s’il fouille

dans le noir des plumes avec le bec, s’il cherche

entre les cailloux une miette, un fil d’herbe verte

peinant dans la fissure,

regarde-le, regarde mieux : voilà, un moteur

tousse derrière le coin,

l’épuisement dure, ponctuel, opiniâtre. Mais le merle

sautille, lève la tête,

s’envole. »

 

Fabio Pusterla

Deux rives

Traduit de l’italien par Béatrice de Jurquet & Philippe Jaccottet

Préface de Béatrice de Jurquet

Postface de l’auteur

Bilingue

Coll. D’une voix l’autre, Cheyne, 2002

http://www.cheyne-editeur.com/index.php/d-une-voix-l-autre/184-deux-rives

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