jeudi, 19 décembre 2019
Carl Rakosi, « Le vieil homme »
DR
« D’abord les poils
poussèrent plus épais sur la poitrine
et le ventre
et les cheveux plus fins au sommet
de son crâne.
Puis le gris apparut
le long du côté droit
de sa poitrine.
Un jour il regarda
dans le miroir
et vit des poils épais
et gris dans ses narines.
Alors il voulut
admettre
que l’âge était venu.
Le vieil homme
retira son dentier
du verre d’eau
et coupa lui-même
une petite saucisse.
Jeune homme
il avait été si pressé
de vieillir.
Maintenant, il se sentait plus jeune
que jamais. »
Carl Rakosi
Amulette
Traduit de l’américain par Philippe Blanchon en compagnie d’Olivier Gallon
Suivi d’un entretien avec l’auteur
La Barque, 2018
14:42 Publié dans Écrivains, Édition, En fouillant ma bibliothèque, Livre | Lien permanent | Tags : carl rakosi, amulette, philippe blanchon, olivier gallon, la barque
Carl Rakosi, « Le vieil homme »
DR
« D’abord les poils
poussèrent plus épais sur la poitrine
et le ventre
et les cheveux plus fins au sommet
de son crâne.
Puis le gris apparut
le long du côté droit
de sa poitrine.
Un jour il regarda
dans le miroir
et vit des poils épais
et gris dans ses narines.
Alors il voulut
admettre
que l’âge était venu.
Le vieil homme
retira son dentier
du verre d’eau
et coupa lui-même
une petite saucisse.
Jeune homme
il avait été si pressé
de vieillir.
Maintenant, il se sentait plus jeune
que jamais. »
Carl Rakosi
Amulette
Traduit de l’américain par Philippe Blanchon en compagnie d’Olivier Gallon
Suivi d’un entretien avec l’auteur
La Barque, 2018
14:40 Publié dans Écrivains, Édition, En fouillant ma bibliothèque, Livre | Lien permanent | Tags : carl rakosi, amulette, philippe blanchon, olivier gallon, la barque
mardi, 22 mai 2018
Carl Rakosi, « Amulette »
DR
« La déclaration de Pierrot
Je vais répudier ma pureté maintenant
et trouverai mon art en d’autres hommes
avant de finir comme une chandelle
dans la chambre d’une vieille fille.
J’en ai assez d’user mon siège
à regretter de n’être pas Shakespeare
et à essayer de faire que ma lecture
s’approche d’un âge comme le souvenir
du visage d’une mère, en restituant faiblement
ici une dent et là un sourire
ou en pinçant un luth
et en chantant un madrigal
Ce n’est pas le moment
de se pencher sur le passé. »
Carl Rakosi
Amulette
Traduction de l’américain : Philippe Blanchon en compagnie d’Olivier Gallon
Suivi d’un entretien avec Carl Rakosi
La Barque, 2018
15:26 Publié dans Écrivains, Édition, Livre | Lien permanent | Tags : car rakosi, amulette, philippe blanchon, olivier gallon, la barque