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une coupe de vin à la main

  • Li Bai, « J’interroge la lune, une coupe de vin à la main »

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    Li Bai, DR

     

    « Lune dans le ciel bleu, depuis quand es-tu là ?

    Je te pose la question, une coupe à la main.

    L’homme ne peut pas monter sur la lune claire ;

    Mais la lune se promène toujours avec l’homme.

    Miroir aérien brillant sur la porte rouge du palais ;

    Elle répand un éclat pur quand la brume se dissipe.

    On la voit se lever dans la nuit au-dessus de la mer ;

    On oublie qu’elle se noyait dans les nuages du matin.

    Le lièvre blanc y pile la drogue magique jour et nuit ;

    Chang’e y habite seule, sans connaître de voisins*.

    Les gens d’aujourd’hui, n’ont pas vu la lune d’antan ;

    La lune d’aujourd’hui, elle, a éclairé les gens de jadis.

    Gens d’aujourd’hui et de jadis : de l’eau qui coule ;

    Mais c’est toujours la même lune qu’on contemple.

    Puisse au moment où nous chantons face au vin

    L’éclat du clair de lune illuminer nos coupes dorées. »

     

    * Chang’e (ou Heng’e), enfuie dans la lune, en devint la déesse.

     

     

    Li Bai – 701-762

    « La dynastie des Song du Nord »

    Traduit, présenté et annoté par Florence Hu-Sterk

    In Anthologie de la poésie chinoise

    La Pléiade, Gallimard, 2015