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  • Annie Dillard

    images-1.jpg« En écrivant chacun de ses livres, l’écrivain doit résoudre deux problèmes : d’abord, est-ce faisable ?  Ensuite, puis-je le faire ? Tout livre abrite une impossibilité intrinsèque, que l’écrivain découvre dès que son excitation initiale faiblit. Le problème est structurel ; il est insoluble ; voilà pourquoi personne ne pourra jamais écrire ce livre. Les nouvelles, les essais et les poèmes complexes posent aussi ce problème : le défaut structurel rédhibitoire que l’écrivain aimerait n’avoir jamais remarqué. Mais il l’écrit malgré tout. Il trouve certains moyens de minimiser la difficulté ; il renforce d’autres qualités ; il bâtit tout son récit en porte-à-faux au-dessus du vide, et ça tient. Et si c’est faisable, alors il peut le faire, et seulement lui. Car aucun des matériaux de ce livre ne suggère à un autre que lui ces possibilités de sens et de sentiments. »

    Annie Dillard

    En vivant, en écrivant

    Traduit de l’américain par Brice Matthieussent

    Christian Bourgois, 1996, rééd. « Titres » n° 80, 2008

  • W. G. Sebald au Howald

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    Dernière séance de

    Marcher sur la tête

    13 juin 2010

    W. G. SEBALD 
    lectures par Marie Frering, Gérard Haller, Isabelle Baladine Howald et Edmond Lopez

    PROGRAMME    •    11 h :    LECTURE ;    13    h :    DEJEUNER    pour    ceux    qui    le    souhaitent    (réservation obligatoire, jusqu’au samedi 12 juin inclus, Pierre Schoch, 03 88 08 35 95, instant@lehohwald.com) ; 14 h 30 : LECTURE. Lectures, 5 € chacune ou forfait avec déjeuner, 15 € • ACCUEIL • Marlies et Pierre Schoch, L’INSTANT, Chambres et tables d’hôtes, 39 rue du Eck, Le Hohwald

     

    “[…] juste après le Nou­vel An, dans la perspective de la visite d’une commission de la Croix-Rouge prévue pour le printemps 1944 et envisagée par les instances compétentes du Reich comme une bonne occa­sion de dissimuler la réalité des déportations, allait être engagée ce qu’on appela une action d’embellissement, consistant pour les habitants du ghetto à venir à bout, sous l’autorité de la SS, d’un programme faramineux d’assainisse­ment : ainsi, on aménagea pelouses et chemins de promenade, cimetière paysagé avec urnes fu­néraires et columbarium, installa des bancs pu­blics et des panneaux indicateurs joliment ornés à la manière allemande, en bois sculpté, agré­mentés de décors floraux, on planta plus d’un millier de rosiers, créa une crèche et un jardin d’enfants avec frises en rinceaux, bacs à sable, pataugeoires, manèges ; quant à l’ancien cinéma Orel, qui jusqu’alors avait servi d’abri de fortune pour les plus vieux des habitants et où pendait encore du plafond, au milieu de la salle plongée dans la pénombre, le lustre gigantesque, il fut en quelques semaines transformé en lieu de théâtre et de concert, tandis que par ailleurs, avec des marchandises et matériels provenant des entrepôts de la SS, furent ouverts des maga­sins d’alimentation et d’articles de ménage, d’habillement pour dames et messieurs, de chaussures, linge de corps, valises et nécessaires de voyage ; désormais il y avait aussi une mai­son de repos, une maison de prière, une biblio­thèque de prêt, un gymnase, et l’on ne cessa d’améliorer et d’embellir, de scier, de clouer, de peindre et de vernir jusqu’à ce qu’arrive le mo­ment de la visite et que Theresienstadt, après qu’on eut une fois encore, au milieu de tout ce branle-bas, pour éclaircir les rangs en quelque sorte, expédié à l’Est sept mille cinq cents per­sonnes parmi les moins présentables, eût été transformé en décor potemkinesque propre à tourner la tête à plus d’un de ses détenus ou pour le moins à susciter en eux certains espoirs, métamorphosé en un Eldorado où la commis­sion, composée de deux Danois et d’un Suisse, lorsqu’elle fut promenée dans les rues selon un itinéraire et un minutage précis élaborés par la kommandantur et foula les trottoirs propres, frottés le matin même à l’eau de lessive, put voir, de ses yeux voir, ces gens aimables et satis­faits, épargnés par les horreurs de la guerre, penchés à leurs fenêtres, ces gens proprement mis, ces rares malades si bien soignés, ces repas corrects et ces portions de pain servis en gants de fil blanc dans des assiettes de porcelaine, ces affiches placardées à chaque coin de rue pour annoncer manifestations sportives, spectacle de cabaret artistique, théâtre, concert, voir ces ha­bitants de la ville s’égailler le soir après le tra­vail pour prendre l’air sur les bastions et les remparts de la forteresse, presque comme des touristes en croisière sur un transatlantique, un spectacle somme toute rassurant, que les Alle­mands, une fois la visite terminée, soit à des fins de propagande, soit pour légitimer à leurs yeux toute cette entreprise, fixèrent sur un film qui, comme le relate Adler, dit Austerlitz, en mars 1945, alors qu’une majorité des protagonistes n’étaient déjà plus de ce monde, fut encore agré­menté d’une musique populaire juive, et dont, semblerait-il, il se soit trouvé après la guerre, en zone d’occupation britannique, une copie que lui, Adler, dit Austerlitz, n’a toutefois jamais vue, et qui apparemment a aujourd’hui disparu. Pendant des mois, continua Austerlitz, m’adres­sant à l’Imperial War Museum et autres éta­blissements, j’ai tenté en vain de retrouver des traces de ce film, car, bien qu’avant de quitter Prague je sois encore monté à Theresienstadt et que j’aie étudié jusque dans sa moindre note la description rédigée par Adler avec le soin qu’on sait, il m’a été impossible de me replonger dans l’atmosphère du ghetto et de m’imaginer qu’Agáta, ma mère, ait pu à l’époque se trouver en cet endroit. Je ne cessais de penser que si seulement le film refaisait surface je pourrais peut-être voir, ou pour le moins avoir une idée de ce que cela avait été en réalité, et je me pre­nais constamment à songer que sans le moindre doute Agáta m’apparaissait, sous les traits d’une femme jeune, comparée à l’homme que j’étais devenu, parmi les clients à la terrasse du faux café, ou en vendeuse d’articles de mode, en train d’extraire précautionneusement une paire de gants d’un des tiroirs, ou encore en Olympia dans le spectacle des Contes d’Hoffmann, qui, ainsi que le relate Adler, a été représenté à Theresien­stadt dans le cadre de l’action d’embellissement. Je croyais également la voir, dit Austerlitz, marchant dans la rue en robe d’été et manteau de gabardine légère : seule, au milieu d’un groupe de flâneurs du ghetto, elle venait directement à ma rencontre et s’approchait pas à pas jusqu’à ce que pour finir j’eusse l’impression qu’elle sortait du film et se fondait en moi. Ce genre d’hallucinations explique que je me sois retrouvé dans un état d’extrême agitation le jour où l’Im­perial War Museum réussit, par l’intermédiaire des Archives fédérales de Berlin, à se procurer une copie sur cassette du film de Theresienstadt que je recherchais. Je me revois encore dans une des cabines vidéo du musée, dit Austerlitz, glissant la cassette de mes mains tremblantes dans la fente noire du magnétoscope, puis, sans que je sois en mesure d’enregistrer quoi que ce soit, regardant défiler sous mes yeux diverses scènes d’ouvriers au travail, à la forge devant l’âtre et l’enclume, dans l’atelier de poterie et de sculpture, dans la maroquinerie – succession in­cessante et insensée de gestes et de bruits, coups de marteau, tintements de pierres à aiguiser, grésillements de soudure, découpage d’empiè­cements, encollage, couture –, voyant surgir à la chaîne pour une fraction de seconde ces visa­ges étrangers, les ouvriers et les ouvrières sortir des baraquements, le travail fini, et traverser un terrain vague sous un ciel plein de nuages blancs et immobiles, des jeunes jouer au foot­ball dans la cour intérieure d’une caserne de­vant un public nombreux, massé en rangs serrés sous les arcades du rez-de-chaussée, du premier et du second étage, des hommes se douchant aux bains publics, des livres empruntés à la bibliothèque par des messieurs bien mis, un vé­ritable orchestre jouant un concert, et, à l’exté­rieur, au pied des remparts, dans les potagers baignés par la lumière de l’été, quelques dizai­nes de personnes occupées à ratisser les plates-bandes, à arroser les plants de tomates et de ha­ricots, à débarrasser les feuilles des choux des che­nilles de piérides, et ensuite, le soir venant, les gens installés sur des bancs devant leurs mai­sons, apparemment contents, les enfants à qui l’on permet encore de s’ébattre quelque temps, un homme lisant son livre, une femme discutant avec une voisine, d’autres tout simplement ap­puyées les bras croisés au rebord de leur fenê­tre, comme c’était naguère l’usage à la tombée du jour. Mais, dans un premier temps, aucune de ces images ne pénétrait mon cerveau, elles papillonnaient seulement devant mes yeux dans une sorte d’irritation continuelle, qui s’exaspéra encore lorsqu’à mon grand effroi il s’avéra que cette cassette berlinoise, ayant pour titre origi­nal Der Führer schenkt den Juden eine Stadt (Le Führer offre une ville aux Juifs), n’était qu’une compilation d’environ un quart d’heure dans la­quelle, à la différence de ce que j’avais espéré, Agáta n’apparaissait nulle part, ne pourrait ja­mais apparaître, aussi souvent que je visionne­rais le film et quels que soient les efforts que je ferais pour tenter de la reconnaître au milieu de ces visages fugitifs. L’impossibilité de fixer plus précisément mon regard sur ces images qui en quelque sorte disparaissaient aussitôt qu’elles avaient surgi, dit Austerlitz, m’incita finalement à me faire confectionner à partir du fragment de Theresienstadt une copie au ralenti étirant la durée à une heure entière, et de fait, dans ce document quatre fois plus long que depuis je n’ai cessé de me repasser, sont devenues visi­bles des choses et des personnes qui jusque-là m’étaient restées cachées. On avait maintenant l’impression que les hommes et les femmes des ateliers effectuaient leurs tâches en somnambu­les, tant il leur fallait de temps pour pousser l’aiguille, tant leurs paupières s’abaissaient lour­dement, tant étaient lents les mouvements de leurs lèvres et ceux de leurs yeux se levant vers la caméra. Ils marchaient moins qu’ils ne sem­blaient flotter, comme si désormais leurs pieds ne touchaient plus le sol.Les silhouettes des corps étaient devenues floues et leurs bords s’étaient effrangés, en particulier dans les scènes tournées en extérieur,  en pleine lumière, un peu comme les contours de la main humaine sur les fluographies et les électrographies réalisées à Paris par Louis Darget au tournant du siècle dernier. Les nombreuses défectuosités de la pellicule, que je n’avais guère remarquées auparavant, se di­luaient maintenant en plein milieu d’une image, l’effaçaient et faisaient naître des motifs blancs et lumineux éclaboussés de taches noires, qui me rappelaient des prises de vues aériennes du Grand Nord ou encore ce que l’on voit dans une goutte d’eau examinée au microscope. Mais le plus troublant, dans cette version au ralenti, c’étaient encore les bruits. Dans une brève sé­quence du début, où est montré le travail du fer chauffé au rouge et le ferrage d’un bœuf de trait dans la forge d’un maréchal-ferrant, la polka enjouée, composée par je ne sais quel compositeur autrichien d’opérettes, que l’on entend sur la bande-son de la copie berlinoise, est devenue une marche funèbre s’étirant de manière quasi grotesque, et les autres accompagnements mu­sicaux du film, parmi lesquels je n’ai réussi à identifier que le cancan de La Vie parisienne et le scherzo du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, évoluent eux aussi dans un monde que l’on qualifierait de chtonien, en des profondeurs tourmentantes, ainsi s’exprima Austerlitz, où jamais aucune voix humaine n’était descendue. Rien, du commentaire, n’est plus compréhensible. Là où dans la copie berlinoise, sur un ton frin­gant, en une suite de claironnements extirpés impérieusement du larynx, il était question de groupes d’intervention et de centuries qui, selon les besoins de l’heure, exécutaient les tâches les plus diverses et le cas échéant bénéficieraient d’une formation pour reconversion, de sorte que chacun, s’il le voulait, avait la possibilité de s’intégrer sans heurt dans le processus de travail, on ne percevait plus à présent, dit Aus­terlitz, qu’un grognement menaçant, comme je n’en avais entendu qu’une fois auparavant, il y a bien des années, un jour férié, sous la chaleur caniculaire d’un mois de mai au Jardin des plan­tes de Paris, alors que pris d’un malaise soudain je m’étais assis près d’une grande volière non loin du pavillon des fauves où, invisibles depuis l’endroit où j’étais et, songeai-je en cet instant, dit Austerlitz, privés de leur raison à force de captivité, les tigres et les lions, sans relâche, des heures durant, rugissaient leurs sombres plaintes. Oui, et puis il y a encore, poursuivit Auster­litz, vers la fin, la séquence relativement longue consacrée à la première d’une pièce de musique composée à Theresienstadt ; si je ne me trompe, il s’agit de l’Étude pour orchestre à cordes de Pavel Haas. Venant de l’arrière, le regard par­court d’abord la salle aux fenêtres grandes ouvertes, occupée par un grand nombre d’audi­teurs qui ne sont pas assis en rangs, comme d’ordinaire pour un concert, mais par quatre autour d’une table, comme dans une auberge, sur des chaises de style alpin sans doute confec­tionnées pour l’occasion dans la menuiserie du ghetto, avec un cœur découpé dans le dossier. Tout au long du concert, la caméra fixe en gros plan telle ou telle personne, entre autres un vieux monsieur dont la tête aux cheveux gris coupés court emplit la moitié droite de l’image, tandis que sur la moitié gauche, légèrement en retrait vers le bord supérieur, apparaît le visage d’une femme plutôt jeune, se détachant à peine de l’ombre noire qui l’entoure, ce qui explique que dans un premier temps je ne l’aie pas remarquée. Elle porte autour du cou, dit Austerlitz, un collier dont les trois rangs fins se distinguent à peine sur sa robe foncée à col montant, et une fleur blanche est piquée dans sa chevelure. Exac­tement comme les pâles souvenirs, et les rares autres indices qui me restent encore aujourd’hui, me permettent d’imaginer l’actrice Agáta, oui, c’est exactement à cela qu’elle ressemble, me dis-je, et je ne cesse de regarder ce visage qui m’est autant familier qu’étranger, dit Austerlitz, je rembobine la cassette, une fois, dix fois, et je vois le compteur dans le coin supérieur gauche de l’écran, les chiffres qui recouvrent une partie de son front, les minutes et les secondes, de 10:53 à 10:57, et les centièmes de seconde qui défi­lent, si vite qu’on ne peut ni les fixer ni les dé­chiffrer. Au début de cette année, poursuivit Austerlitz, qui comme souvent avait sombré tout en parlant dans une profonde absence, au début de cette année, dit-il enfin, renouant avec le fil du récit de sa vie, peu après notre dernière ren­contre, je suis allé une seconde fois à Prague, plusieurs jours de suite, aux Archives théâtrales pragoises de la Celetná, j’ai dépouillé les registres des an­nées 1938 et 1939 et là je suis tombé, au milieu des lettres, des dossiers individuels, des livrets de pro­grammes et des extraits de presse jaunis par le temps, sur le portrait photographique non lé­gendé d’une comédienne qui semblait corres­pondre à l’évanescent souvenir que j’ai de ma mère, et dans lequel Véra, qui auparavant avait longuement observé le visage de l’auditrice copié par mes soins à partir du film de Theresienstadt avant de l’écarter en faisant non de la tête, dans lequel Véra, donc, sans l’ombre d’un doute, comme elle le dit, reconnut Agáta telle qu’elle était à cette époque. […]”

    W. G. Sebald

    Austerlitz

    Traduit de l'allemand par Patrick Charbonneau

    Actes Sud, 2002

     

     

  • Deux centième anniversaire de la naissance de Robert Schumann

    10014774_Robert and Clara Schumann.jpgRobert à Clara

     

    13 mars 1840

     

     

    « Ceci est une maigre récompense pour tes deux dernières lettres. Mes chansons sont les premières qui aient été imprimées, alors n’exerce pas trop ton esprit critique. Quand je les ai composées j’étais tout à toi ; ô toi fille romantique, tu me poursuis de tes regards où que je sois et je pense souvent que, sans une fiancée comme toi, je n’aurais pas composé une semblable musique qui n’est faite que pour chanter tes louanges, car je ne t’aime que trop et je voudrais te dire que chaque soir j’ai envie d’aller te retrouver et que je n’ai pas cessé d’être dans une crainte perpétuelle de ne pas arriver à temps auprès de toi.

    Sais-tu également que c’est aujourd’hui ton anniversaire ? ­– je calcule tout d’après ma fiancée. Ainsi, vingt ans et demi ma petite Clara, je n’aurais jamais songé que nous vieillissions autant tout en n’étant encore que fiancés. Ces longues fiançailles ont du bon. On apprend à bien s’aimer et à bien se connaître. Cependant permets-moi une observation : toi, quand tu m’as froissé et que je te le dis, tu fais exactement comme si c’était toi le plus froissé des deux et tu te dis prête malgré tout à me pardonner. Songe, petite fille, que deux fois depuis trois mois, je t’aurais profondément froissée à ton avis et cependant, Clara, la pécheresse c’était toi. Ne me connais-tu donc pas, et ne sais-tu pas que je suis un homme loyal et que je ne ferai jamais de mal à personne ? Alors, femme, avoue, et laisse-moi te dire qu’avec tes deux dernières lettres, tu as tout arrangé et je t’écris cela seulement pour l’avenir. Nous devons plus tard souvent nous parler de nos craintes réciproques pour rendre plus solide la paix de la maison.

    Pendant que je compose, crois-tu que tu puisses te permettre d’être paresseuse . Écris donc une chanson ! Si tu commences, tu ne pourras plus t’arrêter. C’est une telle tentation. Je veux te laisser jeter un coup d’œil dans mes différents projets d’opéra… Tâche de lire Les Frères Sérapion, de Hoffmann. Tu y trouveras un conte « Doge et Dogaresse ». Lis-le bien attentivement. Imagine tout cela sur les planches. Dis-moi ton avis et tes pensées. Dans cette nouvelle qui me plaît, c’est le mélange de naturel et de noblesse.
    Julius Becker doit me faire le texte en vers. J’ai déjà fait les plans ! »

    Robert Schumann

    Lettres d’amour de Robert et Clara Schumann

    Traduit de l’allemand par Marguerite et Jean Alley

    Buchet-Chastel, 1976

    En écoutant Robert Schumann, Lieder, par Matthias Goerne, baryton

    et Éric Schneider, piano, Decca, 2004