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  • Éric Poindron, « Comme un bal de fantômes »

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    DR

     

    LES JOURS RACCOURCISSENT

     

    « Même morte je reviendrai forniquer dans le monde. »

    Joyce Mansour

     

    « Baudelaire avait une obsessionnelle et sainte peur

    de ne jamais mourir

    et de connaître le désespoir suprême

    jusqu’à la nuit des temps ;

    en écho conceptuel, Jean Starobinski imagina la notion

    d’“immortalité mélancolique”,

    où quand le spleen,

    porté à son comble,

    sait ou croit savoir que la mort

    n’y changera décidément jamais rien.

     

    Il n’y a guère Isaac Bashevis Singer,

    l’écrivain qui conversait avec les fantômes,

    dit un jour à l’immense critique Edmund Wilson

    qu’il croyait en l’existence d’une forme de survie

    après la mort.

    Wilson, sceptique et définitif,

    répondit que la survie ne l’intéressait guère.

    Non, non, ça suffit comme ça, merci.

    Singer rétorqua

    définitif à son tour

    “Si une survie a été prévue, vous n’aurez pas le choix de toute façon…”

     

    La vie peut être taquine mais c’est une sacrée complice. »

     

    Éric Poindron

    Comme un bal de fantômes Camaraderie & chemins chuchotés

    Préface de Jean-Marie Gourio

    Coll. Curiosa & cœtera, Le Castor Astral, 2017