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Ishikawa Takuboku, « 7 tankas »

Takuboku_Ishikawa.jpg 

« Tout comme l’enfant qui parti en voyage

revenu au pays s’endort

aussi doucement en vérité est arrivé l’hiver

 

Chose plutôt rare

que ce calme plat dans mon cœur

quand j’écoute avec plaisir jusqu’à l’horloge qui sonne

 

Ah si pour sincèrement

lui ouvrir mon cœur j’avais un ami !

Je commencerais par lui parler de toi

 

Ce dont les gens parlent

cette beauté des cheveux défaits qui s’emmêlent aux tempes

je l’ai reconnue en te voyant écrire

 

De couleur cramoisie

ce vieux carnet où subsistent

l’heure et le lieu du rendez-vous secret !

 

Dix ans déjà que je l’ai composé disait-il de ce poème chinois

avant de le déclamer lorsqu’il était ivre

Ami vieilli de tant voyager

 

Quand donc était-ce ?

Oh la joie que j’avais eue à entendre soudain dans un rêve

cette voix que depuis si longtemps hélas je ne puis écouter ! »

                                                                                                               1910

 

Ishikawa Takuboku

Une poignée de sable

Traduit du japonais par Yves-Marie Allioux

Philippe Picquier, 2016

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