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Jean de la Croix, « Chansons entre l’âme et l’époux, 27-30 »

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Époux

Elle est entrée, l’épouse,

dans le verger amène et désiré

et à son gré repose,

son cou vient s’incliner

sur la douceur des bras du bien-aimé.

 

Au-dessous du pommier

comme épouse t’ai prise près de moi,

la main je t’ai donnée

et là fut ton rachat

où ta mère fut violée autrefois.

 

Ô vous légers oiseaux,

lions et chevreuils et daims qui bondissez,

ardeurs, souffles et eaux,

rives, monts et vallées,

craintes aussi de la nuit qui veillez,

 

Par les lyres légères,

par le chant des sirènes, vous conjure,

laissez votre colère

ne touchez pas au mur

pour que l’épouse ait un sommeil plus sûr.

 

Jean de la Croix

Cantique spirituel

Traduit par Jacques Ancet

in Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Œuvres

La Pléiade, Gallimard, 2012

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