Anne Perrier, « Feu les oiseaux (extraits) »
Anne Perrier en 1960
« Si le monde
Était un raisin transparent
Qui survivrait ?
L’aile d’un ange
À ma fenêtre obscure
Neige
Mon cœur prends garde !
Cette année quel retard
Sur l’églantine
L’heure qui monte vers midi
Laisse tomber son ombre
Dans la nuit
L’été chaque fois plus royal
Chaque fois plus mortel
L’abeille toujours plus transparente
L’oiseau touché à mort
D’un coup de son aile blessée
A dépassé le jour
J’ai rejoint les oiseaux sauvages
Oh ! ne me cherchez plus
Qu’ailleurs »
Anne Perrier
Feu les oiseaux
Payot, 1979