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Emmanuel Merle, « Le regard et la voix »

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« Est-il temps encore d’aimer celui qui n’a été enfant qu’une seule fois ?

Aimer geste et regard, adhérer, avec l’aile immense du soleil, à ce qui de toujours a semblé tête baissée ?

Nous remercions cette eau, l’enfant et moi, et, pétrifiée dans cet écoulement, l’image assoiffée et claire d’une pierre, immobile comme un plein instant.

Dire l’autre, c’est difficile. Un rebord, et l’espoir fou d’une main sur la poitrine, qui retiendrait.

 

…………

 

Je voudrais être le présent, ligne de partage des eaux, et signe indéchiffrable de leur éploiement.

Je ne désire pas le sens, je cherche le corps, son dévalement, je demande ma pleine incarnation.

De la neige à l’estuaire, mon sang, Des vallées veinées rouges, et des oiseaux pour y boire.

Je voudrais un immense consentement. »

 

Emmanuel Merle

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L’Escampette, 2015

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