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  • Pierre Reverdy

    images.jpgAujourd'hui c’est l'anniversaire de Pierre Reverdy, né le 13 septembre 1889 à Narbonne et mort le 17 juin 1960 à deux pas de l’Abbaye saint Pierre de Solesmes.

    Parmi ses nombreux livres, on retiendra particulièrement Le Voleur de Talan, 1917 (livre à nul autre pareil réédité en 1967 par Flammarion, on le trouve d'occasion sans trop de problème), Cravates de chanvre, 1922, Les Épaves du ciel, 1924, La Peau de l'homme, 1926 (un roman), Plupart du temps, 1945 (qui reprend plusieurs volumes antérieurs) et qui demeure un de ses plus grands livres, Le Livre de mon bord, 1948 (livre de notes)… Il anime la revue Nord-Sud, entre 1917 et 1918 – elle a été rééditée en 1980 par Jean-Michel Place. En 1926, il se retire près de l'abbaye de Solesmes, où il demeure jusqu'à sa mort et où il écrit l'essentiel de son œuvre dont plusieurs volumes sont disponibles dans la collection Poésie/Gallimard, dont Main d'œuvre publié en 2000, qui réunit des œuvres qui vont de 1913 à 1949.

     

    Plus tard

     

    “Le temps passé dans une chambre où tout est noir reviendra plus tard. Alors j’apporterai une petite lampe et je vous éclairerai. Les gestes confus se préciseront. Je pourrai donner un sens aux mots qui n’en avaient pas, et contempler un enfant qui dort en souriant.

    Est-il possible que ce soit nous-mêmes en vieillissant ? Il y a quelques morceaux de ruines qui tombent. ceux-là ne se relèveront plus. Il y a aussi quelques fenêtres qui s’éclairent. Et devant la porte un homme solide et doux qui connaît sa force et qui attend.

    Il ne reconnaîtrait pas lui-même son visage.”

    in la Lucarne ovale, 1916

     

    On peut, avec profit, se rendre sur le blog d'Angèle Paoli qui lui consacra une page en 2006 : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2006/09/13_septembre_18.html

  • Claude Royet-Journoud

    Simi.jpgAujourd’hui c'est l'anniversaire de Claude Royet-Journoud, né le 8 septembre 1941.

    L’occasion de donner à lire un extrait de ce mince mais fondamental (mythique ?) livre qu’est Lettre de Symi, paru chez Fata Morgana en 1980 à 333 exemplaires. Orné de deux dessins de François Martin, il est précédé d’un texte de Roger Laporte à qui cette lettre était destinée et qui l'a reçue le 27 juillet 1979. Cette lettre est “aussi” une lecture de l'œuvre, alors en cours, de Roger Laporte.

     

    “Je relis entièrement Souvenir de Reims et autres récits.

    (“Aussi, pendant tout le premier mouvement, au lieu d’entendre la musique, je parvins seulement à voir le musicien.”

    Souvenir de Reims détient déjà la trame du parcours (Une migration, en un sens s'y oppose).

     

     

    Le soleil revient. La maison s’ouvre. Les voix quittent la peur. Ce n’est rien. Une journée entre les livres. Quelque chose de bleu. Un mur. Des objets. Cette main dans le vide.


    Déjà la perte. Le corps comme oubli. Un paysage.

    C'est-à-dire pour rien.

     

    Mon séjour ne te quitte pas.

    L’aspect d’une flèche.

    Quel est-il celui que la perte chasse ?

    L’air ébruite le sens.

    La répétition est sans lieu. Son errance la fonde. Invisible, bien sûr.

    (“Poursuivre”.)

    L’étonnante possibilité, malgré tout, d’un sujet (“je” à découvert, “je” doublant le jeu d’une fiction, d’une parole sujet). Déchirure. “… Il y a “autre chose ” qu’on ne trouve que par l’écriture, une expérience unique, irremplaçable qui ne commence qu’à partir du moment où l’on écrit ; si je mets tellement de temps à écrire, c’est parce qu’il n’y a rien de déjà vécu auparavant.”

     

    Préparation du corps, de la main, des sommeils. Dans l’acte “inachevable”. Toujours.”

     

    La photographie est de Marie Pierre Berne Ageron : avec nos remerciements.