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  • Françoise Clédat

    Clédat.jpg« d’âge passée t’octroie
    la brutalité
    le refus d’entrer dans les nuances édulcorantes que postillonne ton sournois sourire
    tente de faire pardonner (ton existence) ou admettre (ne me craignez pas)
    l’humide humilité par quoi tu
    donnes pouvoir sur toi d’une chiquenaude rangée rayon inutilités bric-à-brac mémoriel ou rive
    pirate
    tu ne cesses d’y dévorer les enfants qu’il ne t’a pas donnés lui-même expulsé avant qu’il n’entre te dévaste ou rapine recroquevillée sur la dilapidation rentière
    de tes prétendus trésors ne lui donnant droit ni asile pas plus qu’à toi pusillanime sédentaire en menace de lever l’ancre
    ou presque

    dos tourné à la terre cependant

    exaucement
    comme se détourner
    séparation comme analogie ce prurit énigmateux de vieille putain qui quémande un assentiment – mais aussi bien l’énigmateuse jeune maman de toutes nos vacances rouge et or idéale bibliothèque pour toi
    et moi comtesse que les enfants soient
    et les enfants furent et les enfants des enfants de nos enfants je pète avec la bouche dit le plus jeune il fait le bruit en avançant les lèvres

    d’âge passée te demande
    est-ce là l’obscène
    que la mort ainsi nous laisse
    inexaucée

    l’enfant désir entre nos bras »


    Le Gai nocher
    Tarabuste, 2006