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William Butler Yeats, « Le Rosier »

Rosier rouge.jpg

© CChambard

 

« “Comme on dit des mots à bon compte !”

Disait Pearse à Connolly,

“Peut-être est-ce leur trop prudente haleine

Qui a flétri notre Rosier ;

Ou peut-être n’est-ce qu’un vent

Qui souffle sur les flots amers.”

 

“Il suffirait de l’arroser”,

Répondit James Connolly,

“Pour que sa verdeur lui revienne,

Qu’il s’étende de tous côtés

Et que tous ses bourgeons éclatent,

Et qu’il soit l’orgueil du jardin.”

 

“Mais où puiserons-nous l’eau »,

Dit Pearse à Connolly,

“Quand tous les puits sont asséchés ?

C’est clair, aussi clair qu’il peut-être :

Seul notre sang, notre sang rouge

Pourra en faire un vrai Rosier.” »

 

William Butler Yeats

Michael Robartes et la danseuse

Présenté, annoté et traduit de l’anglais par Jean-Yves Masson

Verdier, 1994

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