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  • Bernard Manciet, « L’enterrement à Sabres, chant LXX »

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    © Jean-Louis Duzert

     

    « Peau d’agneau peau d’agnelet

    coups de bâton coups d’aubépin

    je t’écorche agnelet blanc »

    clameur de cette rosse de vieillerie

    « soleil au soleil peau de matin

    peau de hérisson peau de laine

    peau de brebis peau de chagrin »

    la vieille piailleuse écorche le soleil

    « coups de baguette peau soufflée

    je te jetterai derrière la mer

    peau de châtaigne peau de bélier

    le Chien Noir te mangera

    le Chien Blanc te séchera »

    clame la vieille écorcheuse

    « j’ai dit soleil et soleil j’ai dit

    qui contient des soleils tant et plus

    et qui te sont d’autres soleils

    soleil entier à coups de coudrier »

    dit-elle encore

    « dans toi mon tournoiement de tuiles

    nos orgueils dans je ne sais quoi

    ce Dieu tout en lambeaux

    dans le soleil mes entrailles je dis bien mes entrailles

    et les pampres de mon sang

    et ma jeunesse et le monde ma jeunesse

    lorsque je t’écorche tu fais remonter le rouge le rose

    sans toi il n’y aurait pas de Dieu »

    dit la vieille qui cogne dessus

    « sois soleil mon enfant ! et Dieu soit Dieu

    de soleil cœur de cœur un corps corps de corps vivant

    peau d’antenoise peau d’agnelle

    amen : un soleil chamaillé

    Dieux et coups une belle rixe

    bel enfant vert – je dis et je l’ai dit –

    odeur de feu »

     

    Bernard Manciet

    L’enterrement à Sabres

    Traduit de l’occitan par l’auteur

    Mollat éditions, 1996

  • Valérie Rouzeau, « Vrouz »

     

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    Valérie Rouzeau est accueillie par Permanences de la littérature — ­ http://www.permanencesdelalitterature.fr/­ — jusqu’au 25 janvier à Bordeaux et Coutras. Elle était au 91 (librairie Mollat) le 17 janvier, interrogée par Florence Vanoli. Vous pouvez écouter l’entretien et la lecture ici : http://www.mollat.com/player.html?id=65019729


     

    « Au fond du ciel à gauche peut-être on verra bien

    Les effets spéciaux pluie amour cinéma pluie

    La liste est longue d’amour au cinéma il pleut

    Sur les cheveux d’une belle comme des papillons bleus

    Elle lui plaît il lui plut dès le premier regard

    À Cherbourg à Hong-Kong en Septembre sur la route

    La route de Madison on ne vit qu’une seule fois

    Crève les yeux crève l’écran l’eau vive avec le feu

    Coup de foudre émotif gnôle pour les anonymes

    Une goutte aura suffi à griser les amants

    L’amour passion déborde moissons d’apocalypse

    Déluge et pieds dans l’eau les escarpins les bottes

    Ça monte à la tête droit par le cœur emballé

    D’un homme et une femme beaux à Deauville ville d’eau. »

     

    Valérie Rouzeau

    Vrouz  (Prix Guillaume-Appolinaire 2012)

    La Table Ronde, 2012

  • Deux extraits du "carnet des morts"

    sur Poezibao : http://poezibao.typepad.com/poezibao/2011/04/anthologie-permanente-claude-chambard.html

     

    sur Littérature de partout : http://litteraturedepartout.hautetfort.com/archive/2011/04/08/claude-chambard-carnet-des-morts.html

     

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    quelques livres dans la vitrine de la librairie Mollat