UA-62381023-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tita Reut

Bless

 

DSCN1325.JPG« Dieux vivants plus affreux que les dieux morts

mangeurs de réel

Insoutenables propriétaires

traqueurs de planches où vont tranquillement les pas

 

La voix touche les petits organes

le poids des cordes et des vessies   volume d’un timbre

l’ombre en nous d’un écho – le double son –

cette ombre qui est un mur produit par les boîtes et les crânes

où vient cogner   musique matérielle   un souffle

sans oxymore   notre invisible passerelle

 

Dieux de la perte absolue

du manque à voir et de l’absence de lire

de la victoire   de la victime   et du supplice nommés par la bouche du bouc

la tragédie répétée de la guerre

avec les masques bruns   ses casques enfouis

ses têtes enfoncées   ses yeux cuits dans la boue par l’orage

et le bouillonnement des matières froides sous l’incandescence du contre

 

Il n’a manqué aux hommes

que l’imaginaire de la mémoire »

 

Tita Reut

Péronne, la visite des ombres

Dessins de Arman

Dumerchez, coll. Regard, 2004

 

Les commentaires sont fermés.