UA-62381023-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Han Yü, « Ivre retenant Meng Jiao* »

han yü,

 

« Dès le moment où voici des années

     j’ai découvert Li Po avec Tu Fu

J’ai toujours regretté que ces deux-là

     n’aient pas pu vivre ensemble plus longtemps

Nous sommes nés tous deux dans le même âge

Et nous suivons la voix qu’ils ont suivie.

 

Toi tu n’as pas de poste tu t’en vantes

     fierté bizarre de tes cheveux blancs

Moi je suis plus malin pourtant j’ai honte

Vigne verte appuyée sur un grand pin.

Baissant la tête je te rends hommage

Puissions-nous être la main et le gant

Mais tu ne tournes même pas la tête

Autant vouloir faire tinter la cloche

     en la frappant avec un brin de paille.

 

Je voudrais que mon corps soit un nuage

     et que toi tu te changes en dragon

Moi je te poursuivrais au bout du ciel

Et si nous nous quittons pour le moment

     c’est là que nous pourrons nous retrouver.**»

 

* Meng Jiao est un poète, ami de Han Yü. Nous en donnerons une page très prochainement.

** Cette fin est une référence au poème de Li Po, Buvant seul sous la lune, dont on pourra lire, en suivant ce lien, deux traductions.

http://www.unnecessairemalentendu.com/archive/2016/02/13/li-po-buvant-seul-sous-la-lune-5759520.html

 

Han Yü — 768-824

in Ombres de Chine

« Douze poètes de la dynastie Tang (680-870) et un épilogue »

Choix, traduction et commentaires : André Markowicz

Inculte / Dernière marge, 2015

https://inculte.fr/produit/ombres-de-chine

Commentaires

  • Merci de soigner mon ignorance. J'ai beaucoup aimé.

Les commentaires sont fermés.