Denise Levertov, « La rose »
(pour B. L.)
« Dans la verte Alameda, près des fontaines,
un vieillard, les mains
serrées derrière son pauvre dos
à pas lents va de rose en rose, s’arrête
pour méditer, respirer le parfum, et moi
qui le suis à distance, je découvre
la rose dorée, couleur d’abeille, odeur de miel,
la rose rouge, contralto, les roses
couleur de nuage à l’aube, de neige au clair de lune,
couleurs que seules savent les roses,
mais nulle rose
comme la rose que je vis dans ton jardin. »
Denise Levertov
Un jour commence
Traduit de l’anglais et préfacé par Jean Joubert
Les cahiers des brisants, 1988