UA-62381023-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

caroline françois-rubino

  • Julien Nouveau, Caroline François-Rubino, « d’ombres, d’eau et de sel »

    69088533_2380663248686375_7061901501437837312_n.jpg

     

    « L’histoire que je t’avais demandée, je ne suis pas sûre d’en avoir entendu les premiers mots. Je sais pourtant qu’elle parlait d’un retour de baignade, d’une cascade moins tonnante que prise à dire les chuchots de l’eau. De cette journée qui ne finissait pas de s’épuiser, je n’ai pas même entendu les premiers mots, glissant vers mon sommeil. Pourtant je sais que tu me l’as racontée, plusieurs heures durant, soucieux de ne pas me réveiller ; heureux d’en suivre le cours. Heureux de me savoir endormie, heureux de profiter encore un peu de ce moment de veille, qui précédait celui de notre sommeil.

     

    Toi, de pierre, d’eau et d’un peu de sel, moi de vapeurs, de ciel et d’un peu de verre, nous tenions à un fil, à la grâce d’une heure de nuit propice. Un déplacement de lumière, un soleil dur venu contre son heure, un silence encombré sur le pavé de notre ciel, impatient quand nous nous offrions à l’éternité d’un instant, aurait-il suffi à nous rompre. Nous tenions à un fil, ténu mais de fer, immortel, tant que nous le voulions ainsi. »

     

    69271537_515657662339863_2443311524945592320_n.jpg

     

    Julien Nouveau

    d’ombres, d’eau et de sel

    peinture de Caroline François-Rubino

    Lanskine, 2019

  • Michaël Gluck, Caroline François-Rubino, « Sur l’aube d’un ciel taché d’encre »

    33901272_10216264174820807_8598491592782774272_n.jpg

     

    « janvier

    […]

    28

    j’apprends peu à peu

    à m’effacer dans le poème

     

    29

    resteront peut-être

    quelques murmures d’encre

     

    30

    pupilles nos poupées se noient

    dans l’encre noire des regards

     

    31

    tenir chaque matin

    un monde entre deux lignes »

     

    Chaque matin, du 29 août 2013 à fin août 2014, Michaël Gluck a écrit un distique. Caroline François-Rubino a ensuite fait un dessin pour chaque page du livre édité en janvier 2018. Cette page, complète, recopie la fin du mois de janvier 2014.

     

    Michaël Gluck

    Sur l’aube d’un ciel taché d’encre

    Dessins de Caroline François-Rubino

    Propos2éditions, 2018-05-29

    http://www.propos2editions.com/

  • Pierre Dhainaut / Caroline François-Rubino, « Paysage de genèse »

    arton332.jpg

     

    « Obscur, l’horizon au fond de l’espace

    puisque nous prétendons l’atteindre, mais rien,

    rien ne s’éteint dans les yeux, dans la voix

    de connivence : l’air n’a besoin que d’air,

    pour eux il n’a pas de secret. »

     

    pierre dhainaut,caroline françois-rubino,paysage de genèse,voix d'encre

     

    Pierre Dhainaut / Caroline François-Rubino

    Paysage de genèse

    Voix d’encre, 2017

    http://www.voix-dencre.net/spip.php?article332

     

  • John Taylor / Caroline François-Rubino, « Hublots »

    hublots015-294x400.jpg

    « ouvrir le hublot

     

    ta main dans le vent

    aussi sûre que n’importe quel œil

    pour ce qui doit être vu

    °

    nulles pensées

    de la fin

     

    sauf celle-ci

    °

    ayant laissé

    tout

     

    derrière

     

    la source bleue

    °

    contre le sommeil

    tu scrutes au-dehors

     

    du cercle céruléen

     

    entouré

    de bleu nuit

    °

    ces hublots

     

    cette montagne

    sur laquelle tu te souviens d’eux

     

    ce gris qui bruine

    sur les versants

    sur la mer »

     

    John Taylor

    Hublots / Portholes

    Peintures de Caroline François-Rubino

    Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Daviet

    Bilingue

    L’œil ébloui, 2016

    http://www.loeilebloui.fr/