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li po

  • Li Po, « Au milieu des herbes sauvages j’aperçois une boule de pissenlit »

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    Su Liupeng, Portrait de Li Po ivre, 1844, Musée de Shangai

     

    « Ivre je me rends à la ferme

    je marche en chantant dans la campagne sauvage

    est-ce possible, là au milieu des herbes vertes,

    un autre vieillard à tête blanche ?

    Je le cueille et le tiens face à moi, comme devant un miroir clair

    les mêmes tempes blanches

    humble plante, tu sembles rire de moi

    mais déjà le vent d’est disperse notre tristesse »

     

    Li Po (701-762)

    Buvant seul sous la lune

    traduit du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet

    Mounadarren, 1988

     

    un des derniers poèmes de Li Po, pour tous mes amis Claude

  • Li Po, Adieu à un ami (pour saluer Gil Jouanard)

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    DR

     

    pour Gil, qui est parti hier, 25 mars 2021, rejoindre le mont de l’Ouest (Hua Shan).

    Qu’il y trouve la paix la plus joyeuse & les vins les plus délicieux à partager avec ses vieux amis qui l’ont précédé.

     

    « la montagne bleue surplombe le rempart au nord

    l’eau blanche ceinture la ville à l’est

    ici nous nous séparons

    la graine ailée, solitaire, sur dix mille li erre

    les nuages flottants expriment le sentiment du voyageur,

    le soleil couchant l’amour du vieil ami

    nous nous saluons de la main tandis que tu t’éloignes

    “hsiao hsiao” nos chevaux hennissent, chagrins de se séparer »

     

    Li Po (Li Bai)

    Buvant seul sous la lune

    traduit du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet

    Moundarren, 1988

  • Li Po, « Neuvième jour du neuvième mois »

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    « aujourd’hui les nuages et le paysage sont superbes

    les eaux sont vertes, les montagnes d’automne lumineuses

    j’ai emporté un pichet de vin Nuées des immortels,

    et cueilli des chrysanthèmes épanouis dans le froid

    l’endroit est retiré, au milieu de pins et de rochers antiques

    le vent clair se lève, résonnent la soie des cordes et le bambou des flûtes

    je regarde dans ma coupe le reflet de mon visage réjoui

    riant seul, à nouveau je me sers

    ivre mon bonnet tombe, la lune au-dessus de la montagne

    nonchalant je chante, songeant aux parents et aux amis »

     

    Li Po

    Buvant seul sous la lune

    Traduit du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet

    Moundarren, 1999, réédition 2018

    https://moundarren.com/livre/li-po/

  • Li Po, « Jour de printemps, après l’ivresse évoquant mon sentiment »

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    Li Po par Liáng Kǎi

     

    « vivre en ce monde est comme un grand rêve

    à quoi bon se fatiguer ?

    aussi tout le jour je suis ivre

    je m’effondre et m’allonge sur le perron

    au réveil je regarde dans la cour

    un oiseau chante parmi les fleurs

    dis-moi, quelle saison est-ce ?

    “dans le vent du printemps chante le loriot”

    ému par cela je suis pour soupirer,

    mais devant le vin me sers à nouveau

    je chante à haute voix, attendant la lune claire

    quand mon chant s’achève mon sentiment est apaisé »

     

    Li Po (701-762)

    Buvant seul sous la lune

    Traduit du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet

    Moundarren, 1988

    http://moundarren.com/

  • Li Po, « Buvant seul sous la lune »

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    Li Po, portrait imaginaire par Liang Ka, XIIIe siècle

     

    Deux traductions d'un même poème

     

    « un pichet de vin au milieu des fleurs,

    je bois seul, sans compagnon

    levant ma coupe je convie la lune claire

    avec mon ombre nous voilà trois

    la lune hélas ! ne sait pas boire,

    et mon ombre ne fait que me suivre

    compagnes d’un moment, lune et ombre,

    réjouissons-nous, profitons du printemps

    je chante, la lune musarde

    je danse, mon ombre s’égare

    encore sobres ensemble nous nous égayons

    ivres chacun s’en retourne

    mais notre union est éternelle, notre amitié sans limite

    sur le Fleuve céleste là-haut nous nous retrouverons

     

    Li Po

    Buvant seul sous la lune

    Poèmes traduit du chinois par

    Cheng Wing fun & Hervé Collet

    Moundarren, 1998

    &

     

    « Pichet de vin posé parmi les fleurs.

    Boire tout seul privé de compagnon.

    Levant ma coupe, je salue la lune

    Nous sommes trois : elle mon ombre et moi.

    La lune cependant ne sait pas boire

    L’ombre non plus qui m’a toujours suivi.

    Mais buvons à mon ombre et à la lune

    C’est l’éphémère joie de ce printemps.

    J’entonne un chant – la lune suit mon rythme

    Je danse l’ombre danse au même pas.

    L’éveil et la joie pure d’être ensemble.

    L’ivresse dissipée chacun se quitte.

    Errants à tout jamais liés et seuls

    Les retrouvailles dans la Voie lactée. »

    Ombres de Chine

    Douze poètes de la dynastie tang (680-870) et un épilogue

    Choix, traduction et commentaire André Markowicz

    Inculte / dernière marge, 2015