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Un nécessaire malentendu - Page 90

  • Benoît Delbecq & Claude Chambard, château d'Abzac

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      Renseignements :
    Permanences de la littérature
    Réservations :
    05 57 69 36 53 ou 06 77 98 90 53

  • Bordeaux Jazz Festival : FIN

    blog.gifNotre ami Philippe Méziat a mis en ligne sur le site du BJF (lien en colonne de gauche) cette lettre ouverte à Alain Juppé, que nous relayons à titre d'exemple de politiques culturelles qui ne sont ni politique ni cuturelle – c'est devenu si courant que c'en est tristement banal. L'annonce de la fin du Bordeaux Jazz Festival n'est pas pour rassurer à l'heure où on nous fait miroiter, dans une inculture quasi générale,  mais à coups de grands effets de manches, un possible Bordeaux capitale européenne de la culture en 2013. Avec qui, et quels moyens ? 

     

    LETTRE OUVERTE AU MAIRE DE BORDEAUX
    Monsieur le Maire,

    Je viens vers vous, chose inhabituelle, pour vous annoncer que le « Bordeaux Jazz Festival » ferme ses portes, replie son ombrelle, et n’aura donc plus lieu. Je suis bien désolé de vous annoncer cette fin, d’autant qu’elle s’accompagne d’un « dépôt de bilans » plutôt positif. Les documents joints font apparaître en effet une augmentation de la fréquentation, un résultat d’exercice bénéficiaire, le bonheur d’une huitième édition vraiment très réussie à tous points de vue. Mais le texte qui accompagne ces bilans chiffrés fait ressortir de façon criante le lent étouffement dans lequel nous sommes plongés depuis des années, l’administratrice du festival et moi-même, dans la mesure où nous effectuons ce travail dans des conditions qui n’ont jamais été vraiment supportables, et qui se dégradent au fur et à mesure que le festival prend de l’ampleur, quand les aides mises à notre disposition par vos services restent à un niveau très insuffisant. J’ai régulièrement attiré l’attention sur ces points, je n’ai jamais été entendu ; je crois donc qu’il n’y a pas lieu pour nous d’insister davantage.

    Je crois que nous perdons tous là une occasion unique de voir, sur Bordeaux et la région Aquitaine, un grand festival de jazz se déployer, qui aurait pu à la fois regrouper un public nombreux et proposer des artistes irréfutables. Nous avions – nous avons toujours mais ce n’est plus d’actualité – le désir et la compétence pour faire exister une telle manifestation : connaissance du terrain régional, national et international, reconnaissance de la profession et des plus grands médias, communication originale et particulièrement remarquée, rigueur dans la gestion, enthousiasmes partagés dans la mise en place des équipes, soutien des publics, capital de sympathie à son maximum. « BJF », comme on l’appelle familièrement, aurait pu s’accompagner d’un développement parallèle des musiques que nous aimons sur l’ensemble de la région, et trouver ainsi sa place dans le projet qui porte actuellement la ville vers le titre de « capitale européenne de la culture ».

    Tout cela doit être viré au passé. Nous avons obtenu, lentement certes mais régulièrement, des aides accrues des autres collectivités territoriales. Nous avons même décroché, en une période dont vous savez qu’elle n’est pas favorable, une aide de l’Etat. Nous avons pour réussir, car nous avons réussi – mais à quel prix humain ! – été chercher les aides de la profession, sociétés civiles et autres, des aides privées également. Nous n’avons pas obtenu le même encouragement de la ville dont le festival porte le nom, et dont vous êtes le premier magistrat.

    C’est avec le sentiment d’avoir bien œuvré pour l’art, la culture et notre cité que nous cessons notre activité. Au bout du compte, le rendez-vous que Bordeaux avait avec l’une des musiques actuelles les plus riches n’aura pas pu prendre l’ampleur que nous souhaitions. Sans doute aviez-vous d’autres priorités.

    Je vous prie de recevoir, monsieur le Maire, l’assurance de ma considération respectueuse, et de ma reconnaissance aussi car vous nous avez permis, au travers de vos aides et de l’appui des professionnels de la mairie, un parcours qui ne laisse aucun héritage, mais certainement des traces profondes.

    Philippe Méziat

  • Les papillons ne meurent jamais

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    Vient de paraître L'Affiche n° 49
    Les papillons ne meurent jamais
    par
    Sophie & Claude Chambard
    tirée en sérigraphie, format 120x176, 40 €
  • Le Chemin vers la cabane

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    Vient de paraître : 

     
    ” Cet été-là, je ne sais pas où était la petite maison de pierre.

    Si l’amour se souvient de la naissance de l’amour, si la terre était déjà rouge, si les 48 carreaux découpaient déjà le jardin
    Je ne me souviens pas de la petite maison de pierre cet été là.

    Je ne sais pas où est la cabane.
    & tu n’es toi-même sûre de rien. ”

     

    Troisième volume d'Un nécessaire malentendu après La Vie de famille & “Ce qui arrive”, chez le même éditeur.

    64 p. ; ill. ; 10 € isbn : 978.2.915232.51.6

    Le bleu du ciel : http://editionlebleuduciel.free.fr/

    mail : bleuduciel@wanadoo.fr

  • Une pause

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  • Bloomday

    joyce.jpg« Avant toute autre chose M. Bloom essuya le plus gros des copeaux et tendit à Stephen chapeau et frênecanne et d’une manière générale le remit d’aplomb selon la bonne orthodoxie samaritaine, ce dont il avait gravement besoin. Son (celui de Stephen) esprit ne méritait pas tout à fait la qualification d’égaré mais était quelque peu perturbé et lorsqu’il exprima le désir d’absorber un breuvage quelconque M. Bloom, observant l’heure qu’il était et l’absence de fontaine d’eau de la Vartry disponible pour leurs ablutions, pour ne rien dire du dessein de boire, découvrant un expédient, suggéra, au débotté, l’intérêt qu’offrait l’abri du cocher, ainsi qu’il était nommé, à un jet de pierre à peine non loin de Butt Bridge où ils découvriraient peut-être quelque chose de buvable sous les espèces de lait allongé d’eau de Seltz ou d’eau minérale. Mais comment y aller là était le hic. »
    James Joyce
    Ulysse
    Épisode III – Eumée – traduit par Pascal Bataillard
    Nouvelle traduction sous la direction de Jacques Aubert
    Gallimard, 2004


    Ceci afin de participer au Bloomday (16 juin 1904) comme il se doit.

  • Young Appolo à la Cabane

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     Vient de paraître

    aux éditions La Cabane à Bordeaux

    14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 € 

    Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr

  • 100 blogs d'un coup d’œil

    “Un monde en remplace un autre. La révolution actuelle, c’est le flux rss, qui permet de s’orienter dans la profusion, s’y déplacer par affinité, viralité. On avait déjà signalé ici l’apparition des pages univers de Netvibes. Voilà celle que je propose : 100 blogs à suivre d’un coup d’oeil. La page bien sûr sera affinée et complétée. On peut s’y abonner. On peut signaler d'autres blogs sur le forum. Et incitation aux derniers à se mettre enfin au rss... La page liens de tiers livre http://www.tierslivre.net/spip/ indiquera toujours les sites d’éditeurs, auteurs etc, qui en sont restés au temps du fixe.”
     
    Bon.jpgFrançois Bon – à travers temps et espace, un ami cher, il est en lien sur ce blog depuis l'ouverture – nous fait l’honneur – cent nous sommes – de nous mettre dans ses 100 blogs à suivre : www.netvibes.com/tierslivre#le_tiers_livre
    L’occasion pour ceux qui ne connaîtraient pas encore d’accéder à Netvibes http://blog.netvibes.com/fr/ et de s’y créer un univers disponible partout. Épatant.

  • Invisible

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    À partir du manuscrit de Le chemin vers la cabane, Sophie a fait cet "invisible" qui sera dans le livre et sur la couverture.

  • Dominique Autié : Toutes les larmes du corps

    dominique_autie2008.jpgDominique Autié est mort à 59 ans le 27 mai dernier.
    Je l’avais rencontré fin des années 70, début des années 80, autour des enseignements d’édition/librairie et bibliothèque/documentation à Paris, à Saint-Cloud, à Toulouse et à Bordeaux.
    Il avait des responsabilités chez Privat à cette époque. Plus tard il en eut au CRL Midi-Pyrénées (vice-président puis membre du conseil d’administration), le temps de ne pas aimer ça. Il avait fait l’école Estienne, dont je rêvais adolescent, dirigeait la société In Texte et tenait un blog très pertinent. Son livre Mon frère dans la tête a marqué une génération (sans doute plusieurs), un de ces livres mythiques qui relèvent de la société secrète. Dans sa bio, la rubrique “Méthodes de travail, ambiance de prédilection, manies”, est si proche de ce que je pourrais écrire moi-même que je ne résiste pas : « Professionnel de l’écrit mais ne vivant pas de mon œuvre, cette dernière souffre d’être le parent pauvre de mon emploi du temps. Ecrire à la sauvette, dans l’exécrable résidu temporel qu'on nomme “loisir”, implique une méthode de prise de notes, de rédaction provisoire sous forme de fragments, que facilite grandement l’informatique. L’Art de la fugue de Jean Sébastien Bach a ce pouvoir de créer dans l’instant la “bulle” sensorielle qui m’autorise à passer de l’écrit professionnel à l’intimité de l’écriture. J’aspire toutefois à écrire au désert. En plus du crayon à papier, l’informatique m’a offert les moyens d'une manie fastueuse : le  bodoni. » Il avait eu une émission sur Sud Radio où j’avais eu l’honneur d’être invité avec Philippe Méziat (un bien joli voyage à Toulouse) à l’occasion de la sortie de Jazz & littérature, numéro 3 des Cahiers d’Atlantiques du crl Aquitaine. On se croisait, on se lisait, on s’envoyait des livres. Son blog était très lu (http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/, vous y trouverez sa biblio complète), il est toujours visible sur la toile. Il s’intéressait aux autres, ça devient rare. Il aimait parler, échanger, bavarder, tout ce que la société du “pestacle” voudrait bien qu’on ne fasse plus. Le monde est toujours plus triste et plus vide.

  • L'Affiche, ébauche

    1522945583.JPGButterflies that I feel inside me. Tous les papillons sont éclairés, sauf un. Il attend, il guette. Vous le voyez ? Il a des ailes. Il vient de traverser l’allée. Il s’est camouflé dans les sauges rouges. Il se protège. Il ferme ses ailes, les claque l’une contre l’autre. On ne voit pas ses yeux.  Il est vivant, mais on ne voit pas ses yeux. À l’extrême bord du regard, je connais son nom, mais à l’extrême bord de la voix je ne peux pas le dire. Des essaims d’yeux passent sur lui & ne peuvent pas le nommer. À l’extrême bord de ses yeux, le ciel tient ses promesses. L’aile & l’aile, la fleur & la fleur, le ciel & le ciel, la vie des papillons. Voler dans le flux de l’air bleu, c’est la mélancolie du papillon. Porter les lettres d’amour de cœur en cœur, c’est la mémoire du papillon. Il arrive que le papillon se trompe de destinataire, c’est la liberté du papillon. Les mots d’amour ne s’attrapent pas au filet, c’est pourquoi la poste préfère qu’ils soient envoyés en recommandé avec accusé de réception. Les papillons ne sont pas des facteurs, ils distribuent les mots d’amour gratuitement parce que l’amour n’a pas de prix. Les ailes des papillons chatouillent les jambes des filles, les ailes des papillons chatouillent les joues des filles, les ailes des papillons sont désirables & désirés. Les papillons & les mots d’amour sont indispensables aux êtres qui se penchent, qui tombent, qui renoncent à l’évasif, à l’excédent, à la falsification. Ils aiment les papillons, les mots d’amour & mêler les langues. Ils sont l’avenir.
     
    Texte et photographie des boîtes à papillons avec mots d'amour,
    éléments constitutifs, avant montage,
    de l'Affiche n° 49, Sophie & Claude Chambard,
    à paraître en juin au bleu du ciel.

  • Young Appolo

    Je suis assis au pied des Pyrénées entre roc & mer.
    Tout près, je le sais, il y a la guerre qui me poursuit.
    J’aurais voulu venir ici pour d’autres raisons. J’aurais pu m’asseoir à la terrasse de ce petit café & réfléchir & écrire pendant des jours & des jours.
    Aujourd’hui, je dois – oui, je dois – rester assis là & attendre.
    Je ne sais pas effacer mes traces. Les chiens me trouveront.
    La lumière & l’air sont si mobiles que j’en ai mal aux yeux.
    Par quels mots suis-je parvenu jusqu’ici… par quels mots, serai-je conduit au récit de ma fin. À la fin du récit.
    Je n’ai plus de force dans les mains.
    Les mots se dérobent, ils ne comprennent pas qu’ils sont le récit sans moi.

    977109173.jpgextrait de Young Appolo, à paraître

    aux éditions La Cabane à Bordeaux, le 11 juin.

    14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 € 

    Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr