UA-62381023-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un nécessaire malentendu - Page 88

  • Excellent an 9

    « Les étrennes étaient aussi appelées dons de l’Avent. Avent n’est pas un mot descriptif mais énergique. Adventus est actif : qui fait arriver, qui pousse l’année, qui fait advenir les pousses. »

    Pascal Quignard
    Sordidissimes
    Grasset & Fasquelle, 2005


    Excellente année neuve
    Bon an neuf 2009
    Le meilleur toujours
    Joie, désir, plaisir & lectures excitantes
    & l’amitié encore & encore

  • ¡Va por ti, torero ! Luis Francisco Esplá

    Luis Francisco Esplá arrête les toros. C'est un torero selon mon cœur, complet et artiste dans la folie de la tradition la plus pure, avec des hauts et des bas, des toros durs en général, ce n'est pas si courant. Il a beaucoup donné à la corne. Artiste il l'est oui, Luis Francisco, avec sa voix presque de haute-contre, son humour décalé, ses poèmes et sa peinture et des gestes dans l'arène qui tirent le torero vers l'absolu de la tauromachie,  et cette démarche bizarre, à très petits pas... Il arrête les toros, Luis Francisco Esplá… on continuera à penser à lui souvent sans aucun doute.

    Voici la jolie note qu'Olivier Deck, qui aurait pu être torero, lui consacre sur son site. Elle dit mieux que je ne saurais le faire  l'essentiel de ce que le matador m'a donné. Une manière aussi de découvrir le site de l'ami Deck, écrivain, chanteur, peintre...

     

    Espla.jpg5 Décembre 2008
    Pour Esplá

    Allons-y, une impro pour Esplá, si tu veux. Esplá l’anachronique d’avant-garde. Avant-garde, oui, toujours au feu, devant, sourire de tueur, d’enfant terrible aux lèvres. Esplá l’artiste qui s’est dessiné un visage de torero en trempant le bout d’une corne dans le sang. Nous connaissons ses cicatrices. Celles du miroir, comme on dit au-delà du Plateau d’Anèu. Esplá s’en va. Il l’avait dit à la sortie de las Ventas, lors de la dernière San Isidro. En montant dans son minibus, il l’avait dit : je ne reviendrai pas à Madrid. Il y reviendra. Finir à Madrid. Passer encore par le grand amphithéâtre où survivent les valeurs moribondes d’un art d’être artiste que l’esprit starac, paillettes, inculture et fil blanc balaye inexorablement. Le monde ne nous appartient pas. Il est un sable qui file entre nos doigts. Nous naissons nostalgiques. Nostalgiques de ce que nous pensons avoir perdu mais qui n’a jamais existé. Nostalgique d’un autre nous qui n’a jamais eu lieu. Comme si nous retournant vers le passé, nous voyions un futur hypothétique. Un futur impossible. Esplá est torero comme il est peintre. Il préfigurait depuis ses débuts le matador actuel, Morante en tête, qui ne se dit plus simplement « torero », mais « créateur ». Le torero à qui l’on scande « torero » ne se considère plus lui-même comme tel, il se dit « créateur ». Esplá l’avait pressenti. Peintre, écrivain, il ressemble aux artistes d’aujourd’hui, les éclectiques, les inclassables, les transgressifs. Ceux que Descartes n’aurait pu classer. Luís-Francisco Esplá. Le bon, la brute et le truand en un seul homme d’arène. Quand les grands de ce petit monde des toros se défilent devant les élevages dont les toros risqueraient de montrer leur bravoure, Esplá accepte de toréer version pliocène inférieur, à Céret. Il se fait arracher les couilles. L’année d’après, recousu, il revient. D’où vient son sourire ? Est-ce une cicatrice qui lui a figé le visage dans une grimace frondeuse, sarcastique ? Esplá, souviens-toi de lui en 1982, lorsqu’il noue sa cravate à la corne d’un Victorino de légende. Esplá s’en va sans avoir cédé. Toujours vêtu de costumes brodés à l’ancienne, qui disent aux gosses : « Regarde, regarde d’où nous venons, nous, les toreros. Nous sommes les enfants des siècles. Ne l’oublie pas ! » Et les gosses l’oublient parce que les gosses sont des gosses. Ils veulent les millions, les Porsches, les pin-up, les palaces, chasser à la droite du roi, mais y laisser leurs couilles, ça, faut voir. Ceux d’aujourd’hui voudraient bien accéder à la gloire sans passer par la case « Toro » . Or Toro + Héro = Torero. Esplá est un héros de légende, un roublard, un brigand qui ne fait pas dans la dentelle, qui agace par son agilité, Scapin de l’arène. Il s’en va. Tel un guerrier qui se retire, le corps perclus. L’âme tumultueuse des combats. Avant cela, il adoubera son fils. Il le prendra dans ses bras aux abords d’une piste de sable. Il l’enlacera de ses kilomètres de sutures et il lui dira : « Tiens, tiens mon épée. C’est à toi maintenant. Adieu. » Adieu. Adieu parce qu’Esplá Luís-Francisco reviendra alors parmi les hommes. Parmi nous. Il restera ce « maestro » avec lequel nous nous adresserons à lui. Et cette gueule tailladée qui nous rappellera que l’afición, c’est plus compliqué que de se dire aficionado, de se réjouir devant de luxueuses farces taurines et de pérorer au comptoir ou dans les beaux salons des hôtels cinq étoiles, loin des cornes. C’est une affaire de vie et de mort. Une affaire d’amour.

    ¡Va por ti, torero !Esplá.jpg

     

    http://www.olivier-deck.fr/accueil.php

  • D'ici là, numéro 1

    D'ici là, 1.jpgPierre Ménard lance la revue – de détails – «D’ici là», sur Internet, téléchargeable sur Publie.net, la plate-forme de textes numériques contemporains créée par François Bon en janvier 2008.
    Sur le thème « Nous dormons notre vie d’un sommeil sans rêves » – Georges Perec, L’Infra-ordinaire – voici 91 pages à lire sur écran avec toute l’interactivité possible, images, textes et sons s’entrecroisant pour créer une dynamique qui pourra n’être jamais la même selon ses lectures, ses relectures. On pourra, bien entendu, télécharger le tout en pdf et l’imprimer chez soi ce qui donnera à la revue un air papier plus traditionnel mais avec une richesse graphique rare qui usera des cartouches d’encre à n’en plus finir. Une telle revue sur papier imprimé, coûterait une fortune, serait peu réalisable, et intenable financièrement. C’est l’intérêt et la force d’Internet pour une telle entreprise et Pierre Ménard a su en tirer profit avec bonheur.
    On trouvera, entre autres, dans cette excitante première livraison : François Matton, Rémi Froger, Deborah Heissler, Philippe de Jonckeere, Anne Savelli, Michel Brosseau, Caroline Diaz, David Lespiau…
    Les prochains numéros sont annoncés pour le printemps, l’été et l’automne 2007. On en salive d’avance.

    Les 25 premières pages sont à feuilleter librement.
    Téléchargement version intégrale du n°1 : 5,50 €
    http://www.publie.net/tnc/spip.php?article184

  • Un arbre

    un-arbre.jpg
    parce que j'aime tellement le travail de François Matton,
    je le partage et vous invite ici

  • Le crayon de Bernard Delvaille

    Bernard Delvaille002.jpgBernard Delvaille aime les magnolias du Jardin public. Il va souvent s’asseoir à leurs côtés pour écrire. Il est jeune et envisage sérieusement, violemment même, de quitter Bordeaux.

    À deux pas du Jardin public il va au lycée  – aujourd’hui Montesquieu – où il a pour ami Michel Suffran avec qui il parle de ses lectures : Valery Larbaud, Coleridge, Mallarmé, Paul Valéry, Rimbaud, Marcelline Desbordes-Valmore…

    Il écrit ses premiers poèmes dans de longs carnets étroits – du modèle de ceux utilisés par Marcel Proust – avec un vieux reste de crayon car il est économe. Il a troqué le crayon neuf à la librairie de son amie Nicole Petiteau contre des timbres. Il porte des guêtres blanches par-dessus ses chaussures noires toujours parfaitement cirées et, lorsque le soleil tape particulièrement, une façon de vieux chapeau qui a du être un Panama lui ombrage le front.


    Il habite à deux pas du Parc Lucie, à Caudéran. Il rêve de Londres et de Venise où il mourra.

     

    Un reste de crayon (extrait d'un travail en cours)

     

    Photo : Jean-Luc Chapin, in Portraits d’auteurs, préface de Claude Chambard, Centre régional des lettres d'Aquitaine, 1990

  • Les Papillons ne meurent jamais

    49b.jpg

     

    Les Papillons ne meurent jamais

    Sophie & Claude Chambard

    L'Affiche n° 49

    Une affiche en sérigraphie sur papier 140 g,

    au format 120X176 cm, 40 €

    à commander à : http://editionlebleuduciel.free.fr/commande.html

  • État de droite par Anne-Marie Garat

    images-1.jpgEn 1933, depuis près de trois ans, le Reichstag avalise sans broncher ; les décisions se prennent sans débats ni votes. Von Hindenburg gouverne un coude sur l’épaule des SPD, tétanisés, un coude sur celle des nazis, bons bougres. Hitler n’a plus qu’à sauter sur l’estrade, grand clown des atrocités, impayable dans son frac tout neuf.
    Qui prétend encore que c’est arrivé du frais matin ?
    Le sommeil a bon dos, où naissent les songes, et les cauchemars. Mais on ne se réveille pas dans le pire, stupeur, au saut du lit : le pire s’est installé, insidieux, dans le paysage, banalisé par l'apathie ou l’incrédulité des uns, la bénédiction des autres.
    Des gendarmes brutaux, grossiers, débarquent impunément avec leurs chiens dans les classes d’un collège du Gers, pour une fouille musclée; le proviseur entérine, bonasse. Et le ministre de l’Education, qu’en dit-il ? Que dit-il de l’enlèvement d’enfants dans une école de Grenoble, d’eux et de leur famille expulsés en vingt-quatre heures, après combien d’autres ? Qui tient la comptabilité de ces exactions ordinaires ?
    Un journaliste est interpellé chez lui, insulté, menotté, fouillé au corps, pour une suspicion de diffamation, qui reste encore à démontrer en justice… Qu’en dit la Garde des Sceaux ? Elle approuve (mutine bague Cartier au doigt, n’en déplaise au Figaro).
    Nos enfants, nos journalistes, ce sont encore catégories sensibles à l’opinion.
    Celle-ci s’émeut-elle ? Mollement. Elle somnole.
    Mais les réfugiés de Sangatte, chassés comme bêtes, affamés dans les bois ; les miséreux du bois de Vincennes menacés de «ratissage», les gueux de nos trottoirs au vent d’hiver ? Les sans papiers raflés, entassés dans des lieux de non droit, décharges d’une société, qui détourne le regard ignoble de son indifférence ? Et la masse des anonymes, traités mêmement comme rebut par une administration servile ? Au secours, Hugo!
    Il y a de jeunes marginaux qualifiés par la ministre de l’Intérieur d’« ultra gauche » - spectre opportun des bonnes vieilles terreurs - jusqu’ici, pure pétition communicationnelle… Sa police veille, arme à la hanche, elle arpente, virile, les couloirs du métro, des gares. Sommes-nous en Etat de siège ? A quand l’armée en ville ?
    Il y a le malade mental incriminé à vie par anticipation ; l’étranger criminalisé de l’être ; le jeune de banlieue stigmatisé pour dissidence du salut au drapeau : danger public; le prisonnier encagé dans des taudis surpeuplés – à 12 ans, bientôt ; le sans travail accusé d’être un profiteur, le pauvre d’être pauvre et de coûter cher aux riches ; le militant associatif qui le défend condamné, lourdement, pour entrave à la voie publique. Il y a le fonctionnaire taxé de fainéantise (vieille antienne) ; l’élu réduit au godillot ; le juge sous menace de rétorsion ; le parlementariste assimilé au petit pois ; la télé publique bradée aux bons amis du Président, qui fixent le tarif ; son PDG berlusconisé et des pubs d’Etat pour nous informer – à quand un ministre de la Propagande ? On en a bien un de l’Identité nationale. Et le bon ami de Corse, l’escroc notoire, amuseurs sinistres, protégés par décret du prince…
    Criminalisation systématique de qui s’insurge, dénis de justice, inhumanité érigés en principe de gouvernement. Presse paillasson, muselée par ses patrons, industriels des armes. Intimidations, contrôles au faciès, humiliations, brutalités, violences et leurs dérapages - quelques précipités du balcon, quelques morts de tabassage accidentel -, sitôt providentiellement dilués dans le brouhaha des crises bancaires, de l’affairisme et du sensationnel saignant, bienvenu au JT : touristes égarés, intempéries, embouteillages du soir… Carla et Tapie en vedettes.
    Ces faits sont-ils vraiment divers, ou bien signent-ils un état de fait? En réalité, un état de droite. Extrême. Dire que Le Pen nous faisait peur…
    Cela rampe, s’insinue et s’impose, cela s’installe : ma foi, jour après jour, cela devient tout naturel. Normal : c’est, d’ores et déjà, le lot quotidien d’une France défigurée, demain matin effarée de sa nudité, livrée aux menées d’une dictature qui ne dit pas son nom. Ah ! le gros mot ! N’exagérons pas, s’offusquent les mal réveillés. Tout va bien : M. Hortefeux est, paraît-il, bon bougre dans sa vie privée.
    « Tout est possible », avait pourtant promis le candidat. Entendons-le bien. Entendons ce qu’il y a de totalitaire dans cette promesse cynique qui, d’avance, annonce le pire.
    Sous son agitation pathologique, un instant comique – au secours, Chaplin ! - , sous ses discours de tréteaux, ses déclarations à tous vents, contradictoires, paradoxales, sous son improvisation politique (oripeau du pragmatisme), sous sa face de tic et toc s’avance le mufle des suicideurs de république, des assassins de la morale publique. La tête grossit, elle fixe et sidère.
    Continuerons-nous à dormir ? Ou à piquer la marionnette de banderilles de Noël ?

    Anne-Marie Garat

    http://www.anne-marie-garat.com/

  • Deux distiques pour un papillon

    pap Rimb grand.JPG









    incandescence d'encre vive
    ces mots papillons, suspendus


    Entre le sang et l'encre -
    quelque chose de l'éphémère.

  • entree ouest | salles de lecture

    Guillin.jpgLorsque l'on tombe sur un des plus beaux sites qui soient... il faut le dire.
    De cette façon je recopie la page... de cette façon je taille un diamant brut !

    http://deborahheissler.blogspot.com/

     

    "Vendredi 31 octobre 2008

    Il pleut sur Xiangtan. Les nénuphars partent en vrac dans les bassins de l'université, la terre et les arbres sont imprégnés d'humidité. Saisi, quitté par de brefs sommeils, je ressens toujours mieux cette invasion de l'étendue.

    Tout s'isole, se dépouille, se resserre sur soi-même dans le froid qui tombe, retrouve la gravité, la paix qui porte jusqu'à l'horizon, à la fois proche et tellement lointain.

    Et si tout était d’un seul coup englouti dans la dévoration calme de ce bout du monde, et que plus jamais je n’avais besoin de partir ?"

     

    ou pour une mise à jour :

     

    "jeudi 11 juin 2009

    ces choses toujours plus belles à la lisière des champs
    à mesure plus noires - du jour

    transition à la nuit, le ciel au-delà se détourne
    difficile comme à saisir"

     

     

  • Un diamant brut

    szczupak.jpgL’Yonne, Maman Blanche et Papa Edgar sont de braves gens, de ces bons paysans qui encaissent autant qu’ils savent donner. Yvette, leur est confiée par l’Assistance publique, même si encore, pas loin, rôde l’ombre d’un père qui ne l’est peut-être pas. Mais l’administration n’aime pas le bonheur aussi la belle enfant aux beaux cheveux blonds est déplacée dans une famille de brutes où la patronne l’humilie jour et nuit. L’hôpital peut sauver les malheureux. Après un séjour entre les infirmières en cornettes, toutes de gentillesse et d’humilité, Yvette ira, à deux pas de Vézelay, chez Maman Phasie et Papa Gustave qui aimeraient bien une petite pour habiter – plus tard – la maison destinée aux enfants qui sont partis.
    Et elle est bien Yvette dans ce petit monde simple et paisible, entre l’école et les animaux, les douceurs et l’affection. Ce pourrait se terminer comme ça, une vie simple à la campagne, mais ce serait sans compter le fait qu’à partir de 14 ans les pupilles de l’Assistance doivent travailler pour rembourser l’État, sans compter sur les quasis voisins, des parisiens de « la haute », trouvent que la mignonne est « un diamant brut » qui sait même dessiner. Christian et Yvonne Zervos vont s’engager à adopter la jeune beauté. En traversant le champ qui sépare la ferme de Phasie et Gustave de La Goulotte, la maison de Taky et Yvonne, la jeune fille ne sait pas encore dans quel monde elle est tombée. Elle a 13 ans, et bientôt elle partira à Paris, rue du Bac. Entre Eluard et Nusch, Bataille, Balthus, Miró, Léger, Giacometti, Char – l’amant d’Yvonne – aux shorts si larges qu’ils laissent apercevoir des breloques, Braque, Brauner, Hélion… c’est Picasso qui sera son préféré, lui qui la guide, l’accompagne, sans rien demander – ce qui n’est pas le cas de tout le monde, pensez… Zervos, ce cher Taki, l’homme des Cahiers d’art, le mécène, l’ami du tout Paris, lui demande – ce n’est pas bien méchant, n’est-ce pas – de « moucher son tuyau à pipi », puis on passera, tandis que Char et Yvonne frétillent, aux choses sérieuses… Yvette tournera dans un court-métrage poético-artistique de René Char financé par les Zervos avec Jacques Dupin en jeune premier... mais déjà elle pense à fuir cette existence insouciante. Elle part avec Monsieur Sacha Szczupak (Choux-Pâques, dit-elle, car elle raffole des surnoms qui font malentendus – on pourrait dire si exactement entendus) en Israël. Là-bas elle trouve quelque chose en elle-même qui n’attendait que pouvoir se révéler : « L’Ailleurs, c’est ici ».

    Elle quittera la France, et le couple qui l’avait adopté et ne savait que la manipuler, deux mois avant sa majorité. Elle obtiendra le certificat de conversion n° 6 de l’État d’Israël, épousera Sacha et après avoir écrit ce livre simple et complexe pourtant elle s’y éteindra en 2003. Livre simple et complexe à la fois car son auteur est un écrivain. Elle sait remuer sa phrase pour, en racontant, faire passer ce qui compte, ce qui bâtit une demeure pour soi où l’on peut accueillir l’autre, les bras grands ouverts. Sans regret, sans haine non plus, elle décrit des mondes, des époques, des êtres avec une justesse et une drôlerie étonnantes.
    De surcroît elle donne à lire un redoutable témoignage sur ce que ne devrait jamais être l’adoption.

    Yvette Szczupak-Thomas
    Un diamant brut
    14x21, 448 p. ; 20 € ; isbn : 978.2.96424.654.1
    Métailié, 2008

  • Arrêtez-nous, nous sommes des terroristes de l’ultra-gauche !

    Arrêtez-nous, nous sommes des terroristes de l’ultra-gauche !


    Nous aussi, nous avons manifesté dans notre vie,
    Nous avons même manifesté contre la guerre et pour la paix dans le monde,
    Certains d’entre nous ont même manifesté à l’étranger, et certains aux Etats-Unis,

    Nous aussi, nous habitons ou aimerions habiter un village de 300 habitants,
    Nous avons même imaginé vivre et habiter à la campagne et devenir épiciers,
    Certains d’entre nous aimeraient reprendre une vieille ferme et planter des carottes,

    Nous aussi avons des ordinateurs portables et des connexions Internets,
    Nous avons même créé des blogs politiques et associatifs,
    Certains d’entre nous connaissent même des sites libertaires ou anarchistes,

    Nous aussi, nous possédons une carte des chemins de fer et destinations de la SNCF,
    Nous avons, pour les plus jeunes, une carte 12-25 ans pour voyager moins cher,
    Certains d’entre nous ont même été importunés par les voies ferrés dans leur promenade du dimanche,

    Nous aussi, nous avons des livres à la maison,
    Nous avons même des livres politiques qui expliquent comment renverser le système capitaliste,
    Certains d’entre nous ont même écrit des livres subversifs expliquant comment organiser une action militante

    Nous aussi, nous aimons la nature,
    Nous avons même toutes et tous pensé faire de l’escalade pour profiter des paysages de montagne,
    Certains d’entre nous ont même, dangereux qu’ils sont, des mousquetons et un casque d’escalade,

    Nous aussi, nous sommes allés à l’école,
    Nous avons même essayé de faire des études, voire beaucoup d’études,
    Certains d’entre nous ont même obtenus leur diplôme BAC+5.
    Nous sommes toutes et tous des terroristes de l’ultra-gauche : Arrêtez-nous !

    http://ultragauche.wordpress.com/2008/11/16/arretez-nous-nous-sommes-des-terroristes-de-l%E2%80%99ultra-gauche/?ultra-gauche/

  • ...

    http://vidberg.blog.lemonde.fr/2008/11/22/la-vraie-photo-censuree-de-rachida-dati/

    261-baguedati.1227306081.gif