mardi, 05 mai 2020
Dušan Matić, « Chambre d’hôtel »
« Au cours de la nuit un homme se réveille, soudain, dans une ville inconnue, dans une chambre d’hôtel inconnue. L’homme entrouvre les volets de la fenêtre. La nuit est paisible.
Des pas inconnus.
Pour la première fois, l’homme se voit autre : inconnu.
D’où lui vient ce corps ? La nostalgie qui l’accompagne ? Les passions ? L’homme allume la lampe. Il contemple son corps. C’est la première fois qu’il voit ce corps. Il marche. Il voit son ombre sur le mur.
En quel lieu ? ce personnage ? ce corps ? ces souvenirs inconnus de lui ? ces pensées ? sa stupeur ? Où descend-il maintenant ? N’est-il pas le témoin inconnu, de ces pas, de sa propre chute ?
Plus un bruit.
L’écho des pas inconnus se fait entendre à nouveau. Qui portent-ils ? Où se presse celui qui marche ?
L’homme retourne à ses souvenirs. Aucune trace de souvenir. Ils sont vides, vidés – flacons vides qui auraient pu (qui auraient dû) être pleins. Qui détient l’eau potable du souvenir ? Ne reste-t-il que ces formes vides ?
Seule est réelle cette obscurité autour de lui, autour des souvenirs, autour de ce corps inconnu.
Qui habite ce corps ? Les passions, celle de la nuit d’abord, puis les autres, passions dévorantes qui disparaissent, sitôt présentes. Que faut-il faire ? Que doit-il faire pour éteindre ce feu, celui des souvenirs, des pensées, le feu insatiable des passions.
Au-dehors, le bruit des pas a cessé. C’était donc lui-même celui-là qui marchait sous la fenêtre. Où courait-il ? Pourquoi fuir ? Fuir cette ombre sur le mur, ce corps.
De nouveau, les pas.
Qui donc à son réveil imagine cet inconnu ? Pourtant, l’homme est sans besoins, sans désirs, absent. Où situer cet impossible passé : la vie ?
Ne pas aller jusqu’à cette ombre, là, sur le mur. Ne pas croire à ses pas, à ses désirs, à ses passions, à cette lampe qui le projette là, sur le mur.
Quels témoignages ? Que faire de celui qui ne peut ni ne sait plus dormir ? que faire de cette impitoyable renaissance ?
Sur la rive enfin déserte, il “est” à peine ce corps, cette ombre esquissée, aussi intouchable que son corps, lointaine, qui disparaît dans ce lieu qu’il ne peut ni ne veut circonscrire. À chaque nuit, pour chaque réveil, le démon de sa nuit – plus et moins qu’un homme, plus et moins qu’une ombre. Et ce dernier même, il ne le hait point.
Pour la première fois, l’homme s’est à lui-même apparu – ombre incertaine, l’ombre d’un rêve. Semblable à cette voix, en lui, en moi, proche de moi, la voix d’un autre, en tous cas.
Cela, je l’ai compris tout de suite.
Toujours ce masque, sur le visage, collé à ses tempes. Je marche, porteur de ce masque – et, chaque fois, un masque différent qu’il ne reconnaît pas. […] »
Dušan Matić,
« Chambre d’hôtel »
La porte de nuit – songes et mensonges de la nuit II
Traduit du serbe par André Dalmas
Illustrations de Gérard Titus-Carmel
Fata Morgana, 1973
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mardi, 17 mars 2020
Jacques Dupin, « Glauque »
DR
« Comme je voyageais très bas
autour des étangs de septembre
je crus la voir elle était là
béate au milieu de l’eau
la Chinoise du Malespir
dans l’attente lancéolée
du songe qu’elle accapare
son œil étirant mes yeux
elle rit de rien et de l’eau
je ne cesse de rajeunir
—————————————
trop de feuilles de chimères
de meurtres flottés sur l’eau
elle extasiée qui replonge
dans la plaie au fond de quoi
une écriture agonise
l’opéra-bouffe des grenouilles
qui languit qui se déchirent
par la libellule et le bleu
de ses ciseaux entrouverts
au milieu pour en finir
—————————————
il fait sombre j’écris bas
elle est là depuis toujours
les bulles crevant sa peau
dans le glauque du rituel
la coulisse épaisse de l’eau
c’est l’égrènement c’est le frai
l’accouplement le rosaire
sur la pierre lisse et le bord
de l’eau morte écartelée
par l’effervescence de l’air
—————————————
ta soif ton regard bridé
et le plaisir sans mélange
d’enfanter ce que je tais
d’aspirer l’ombre de l’autre
plus loin que l’eau divisée
ne coassant plus en dieu
sans l’affilée de ma langue
l’inconnue de l’entre-deux
a plongé dans la démence
du foutre des monstres frais
—————————————
le froid de sa cuisse ouverte
à la labilité de l’eau
elle est là depuis toujours
ma complice fantômale
une grenouille à rebours
de son genou dissipant
un tressaillement dans le vert
pour l’image que revêt
l’assidue des premiers ronds
de l’eau ridée de l’enfer »
Jacques Dupin
Chansons troglodytes
Fata Morgana, 1989
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dimanche, 31 mars 2019
Yves Lemoine, « Tu oublies son nom, roman »
© Bernard Moninot
« C’est l’heure presque.
au moment où la nuit casse
le joueur finit son air
l’heure oublie ses paroles
un peu amère d’avoir perdu
jusqu’à
l’oubli
On ne se retire pas
doucement des mots.
Il faut seulement
un peu de mémoire pour blesser l’oublié.
——————————————
Écrire ou disparaître.
Ainsi commence la nuit
du premier souffle.
À peine traduit
sous l’ombre
débutant le nouveau signe
l’annonce
d’une mort récente
de sa voix peut-être.
Écrire ou disparaître
du corps même
du souffle.
Qui dit souffle ne dit pas
ici, juste. »
Yves Lemoine
Tu oublies son nom, roman
Gravure de Bernard Moninot
Fata Morgana, 1977
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dimanche, 23 septembre 2018
Louis-René des Forêts, « Poèmes de Samuel Wood »
© Jacques Robert / Gallimard
« En navigateurs aussi hardis qu’aveugles
Peu leur importe où ils mettent le cap, ils foncent
Par tourmentes et naufrages jusqu’au point suprême
Et c’est le même pour chacun d’entre nous
Ils n’y cueilleront après tant de vaillance
Que le fruit empoisonné des ténèbres
Auquel devra goûter pareillement quiconque
Pour retarder la redoutable échéance
Ne s’aventure qu’à petits pas prudents
Ou cherche refuge dans les tâches ordinaires.
Plus rares ceux qui lui trouvent si peu d’amertume
Qu’ils le consomment comme un philtre bénéfique
Délivrés d’eux-mêmes et rendus au sommeil
Tels ces risque-tout malmenés par le sort
Engloutis corps et biens dans l’abîme des mers.
Pour nous qui ne l’avons pas bu avant l’heure
Quand sonnera celle d’en approcher nos lèvres
Puissions-nous l’avaler sans faire de manières
Quoiqu’il en coûte d’y être astreint par l’âge
Non par libre volonté de se détruire
Ni dans le tumulte d’une action conquérante
Mais le cœur viendrait-il à nous manquer
Mieux vaut blêmir devant ce fiel à boire
Que rougir d’avoir encore envie de vivre
Ne fût-ce qu’afin de réparer nos torts
Qui grèvent la mémoire d’un passif cuisant.
Silence. Veille en silence. Pourquoi t’obstiner
À discourir sans rien savoir sur la mort ?
Que du mot même émane une force sombre
Crois-tu par tant de mots pourvoir l’adoucir,
Donner un sens à l’énigme du non sens ?
Vois plutôt vaguer les oiseaux au soleil
Écoute leur concert la nuit dans les bois
D’où s’élèvent en trilles maints duos amoureux
Qui sonnent clair comme les eaux des montagnes.
Si proche soit la fin que tu sens venir
Libère-toi de ton funèbre souci
Épouse la liesse des créatures du ciel
Vivre et chanter c’est tout un là-haut ! »
Louis-René des Forêts
Poèmes de Samuel Wood
Fata Morgana, 1988
rééd. in Œuvres complètes, Gallimard, coll. Quarto, 2015
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samedi, 08 septembre 2018
Jacques Dupin, « De nul lieu et du Japon »
« Les mains lisses de terre humide
un potier tourne de l’aube
à la nuit l’instant différé de sa mort
nous goûterons dans ce bol
la mer intérieure le riz blanc »
Jacques Dupin
De nul lieu et du Japon
Illustrations de Jean Capdeville
Fata Morgana, 1981
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samedi, 18 août 2018
Jacques Dupin, « Lises lisières liseron »
© Jan Voss
« la vigne serait claire le raisin lourd
comme si le malheur n’avait plus de prise
quand il nous atteint, et qu’il nous serre
dans la séquence infinie de sa venue
de son retour – et c’est toi que je dévisage
il y a des papillons blancs sur tes lèvres
et devant tes yeux, avec les appelants
de la foudre, les prémices d’un désastre clair
frange d’ébriété d’un sol d’humus et de feuilles
où je sombre en m’allégeant de l’odeur
toi et moi nous étions sur le point d’atteindre
cette précocité rayonnante, ce survol
éphémère plus loin que le fond du ciel »
Jacques Dupin
Rien encore, tout déjà
Xylographies de Jan Voss
Fata Morgana, 1990
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jeudi, 12 janvier 2017
Bernard Noël, « Le même nom »
Bernard Noël, 8 septembre 2011, Bordeaux © : claude chambard
« — J’ai peur, dit-il en montrant Son livre, il y a là mon nom qui veut me tuer.
— N’aies pas peur, dis-je, tu es déjà mort.
— La peur du nom ?
— Oui, la peur de rien
* * *
Tu vas devenir un nom. Tu l’es déjà. Qui voit l’œuvre de la mort ? Un nom n’est pas un visage. C’est une forme blanche. Un trou plein de rien.
Ce qui disparaît,
ce qui est la langue dans la langue,
l’adieu au sens :
mon corps.
Le nom permet l’indéterminé de la mort.
* * *
J’écris.
Je passe de l’autre côté de mon nom.
Le pas encore et le déjà-plus se
confondent.
J’écris.
je réalise ma mort.
L’usure est usée.
Pourtant, ici même, voici du fait : il restera toujours à l’user.
La pensée de la mort est fuyante,
comme le possible.
* * *
J’écris pour m’abîmer dans mon nom. »
Bernard Noël
Souvenirs du pâle, suivi de Le même nom
Fata Morgana, 1975
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jeudi, 17 novembre 2016
François Dominique, « Tournoyer avec Roger Laporte »
Roger Laporte & François Dominique
« La lecture de Une vie, biographie est censée nous révéler (non au sens mystique, mais comme la révélation d’un négatif en photographie) qu’une certaine modalité d’ÉCRIRE permet d’accéder, non pas au monde du vivant en général, mais à la forme de vie générée par l’écriture. Pas même le Christ, qui n’a jamais écrit durant sa courte vie qu’une seule phrase sur le sable, n’envisageait la vie, précaire ou éternelle, comme le produit de l’acte d’écrire… et les “Écritures” des apôtres n’ont jamais prétendu être une sorte de “Le Livre s’est fait chair”, Roger Laporte, lui, démiurge ou Don Quichotte, n’envisage que cela : écrire pour accéder à “une” vie suréminente : “J’irai de ce côté, jamais d’un autre”. Alors ? “Folie d’écrire”, comme le disait Blanchot parlant de Hölderlin, de Kafka et de… Laporte (article de Libération, 6 mars 1986) ? Oui, mais patience…
Au lecteur de relancer les dés et la mise, de voyager à ses frais, d’explorer à ses risques et périls. À cet égard, Une vie, biographie s’inscrit comme un jalon sur un parcours dont le terme n’est jamais fixé par avance. Ainsi, Roger Laporte écrivait dans Fugue – Supplément, en 1973 :
Appeler Biographie un ouvrage qui pourtant ne relate rien de ma vie d’homme comme telle, où il est seulement question d’écrire, c’est affirmer qu’une certaine vie n’est ni antérieure, ni extérieure à écrire, qu’on ne saurait donc connaître cette vie-là autrement qu’en écrivant. Biographie n’est donc pas un pur contenu : même ce mot, surtout ce mot, n’a tout son pouvoir qu’en liaison concrète avec ce qu’il implique : la vie économique de l’entreprise littéraire. Je crois que toute consommation passive de l’ouvrage que j’écris est impossible ; j’ose espérer que sa lecture, loin d’assouvir l’appétit, éveille le désir d’écrire et, à la limite, j’aimerais que cet ouvrage soit seulement scriptible, tel donc que seul un scripteur, du moins virtuel, puisse en faire la lecture.
Dix ans plus tard, la même exigence s’affirme, avec la plus grande concision, dans Moriendo : “Poursuivre – Poursuivre : silencieuse injonction à laquelle plus tard d’autres répondront.”
Il ne s’agit évidemment pas de susciter des zélotes ni des épigones : voilà ce qui pourrait arriver de pire à une œuvre de cette envergure. Je veux seulement dire que, nous autres, en qualité de lecteurs, ne sommes pas seulement tenus par l’amitié ; nous devons observer la façon dont le texte agit sur nous, dans une dynamique : vivre-lire-écrire-vivre… »
François Dominique
Tournoyer avec Roger Laporte
Fata Morgana, 2016
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mercredi, 06 avril 2016
Pierre Bergounioux, « Signes extérieurs »
photogramme du film Vies métalliques d'Henry Colomer
« Quel âge puis-je avoir lorsque je désespère d’entendre jamais rien à l’affaire puisque nul ne semble autrement avancé, et certainement pas les adultes chargés de nous édifier ? Douze ans, treize ? Adopter leurs vues, suivre leurs directives, c’est se perdre à coup sûr. Le moment venu, on leur ressemblera. Plutôt périr. C’est ce que l’année suivante m’a fait envisager. Je me suis surpris à répertorier les échappatoires, la rivière, une tour à usage administratif haute d’une quinzaine d’étages qui sortait de terre, le rail, dans une courbe, à l’entrée d’un tunnel, sur les hauteurs, où j’avais découvert un chien coupé en deux par un train.
Une mauvaise fée m’avait fait ignorant, conscient de l’être, et, pour faire bon poids, peut-être, sec et laid. Une autre, bien plus cruelle, tout compte fait, m’avait laissé entrapercevoir des choses très précieuses et belles. La première, c’était l’explication approchée de ce qui se passait, n’allait pas, et la raison pour laquelle nous en étions privés. La laideur, je n’ai pas eu à chercher. Elle m’a sauté, comme en retour, à la figure lorsqu’une troisième fée a fait surgir d’un coup de baguette la plus accomplie jeune fille qu’on ait vue sur la terre et ce dont je me souviens, surtout, c’est de ma révolte, de mon accablement. Ce n’était donc pas assez de soucis, de peine ! On aurait pu m’épargner ça, vraiment ! »
Pierre Bergounioux
Signes extérieurs
Dessins de Philippe Cognée
Fata Morgana, 12 novembre 2015
19:10 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : pierre bergounioux, signes extérieurs, philippe cognée, fata morgana
mercredi, 19 mars 2014
Edmond Jabès, « Dans la double dépendance du dit »
souvenir de paul celan
« Ce jour-là. Le dernier. Paul Celan chez moi. Assis à cette place que mes yeux, en cet instant, fixent longuement.
Paroles, dans la proximité, échangées. Sa voix ? Douce, la plupart du temps. Et, cependant, ce n’est pas elle, aujourd’hui, que j’entends mais le silence. Ce n’est pas lui que je vois mais le vide, peut-être parce que, ce jour-là, nous avions l’un et l’autre, sans le savoir, fait le tour cruel de nous-mêmes. »
Edmond Jabès
Dans la double dépendance du dit — Le livre des marges II
Illustrations de Antoni Tàpies
Fata Morgana, 1984
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lundi, 16 juillet 2012
Gil Jouanard, "L’œil de la terre"
« Lorsque l’hommes s’avisa de passer de l’état de nature à l’état de culture, il se ménagea des espaces intermédiaires, qui lui permettaient de garder un pied dans le vaste monde tout en sécurisant ses mœurs et ses réflexes aux abords d’un “chez soi”. Déjà, il avait inventé la campagne, compromis entre la luxuriance de la planète, indifférente à tout, et son propre ego implosant d’intentions et de désirs. De moyen terme en pis aller, il en vint enfin, parvenu aux confins de la protohistoire, à concevoir ce modèle réduit d’univers que constituera désormais le jardin. D’abord franchement utilitaire, celui-ci ne tarda pas à joindre l’agréable à l’utile et, sans négliger l’usage potager et fruitier, il se mua en microcosme ornemental, voué à l’agrément des sens et au repos de l’esprit. Peut-être convient-il même de considérer que c’est le jardin qui a inventé l’homme moderne, quelque part entre la Grèce ancienne et l’Andalousie médiévale. Et qui sait s’il ne faut pas attribuer au jardin, justement dit “d’amour”, cette disposition affective et mentale qui, à travers la courtoisie occitane devait bouleverser à jamais les mœurs européennes, voire même inventer l’Europe ? Morcelant l’espace, n’est-ce pas le jardin qui, de la sorte, proposait ainsi à l’humain naturellement grégaire l’image révolutionnaire de l’individualité ? »
La Mare, ce 7 août 1993.
Gil Jouanard
L’œil de la terre
Fata Morgana, 1994
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