mercredi, 26 novembre 2014
Michel Jullien, « Yparkho »
« La journée fut sans panne, sans venue, pas de factage, simplement un propriétaire d’olives descendu le matin du village de Zakros à deux-roues avec une turbine de refroidissement serrée entre ses cuisses, modèle tracteur, des fois qu’Ilias eut d’occasion la pièce équivalente, d’un autre modèle, mais non, si l’on pouvait quelque chose pour cette turbine, non, et il reprit sa route en direction de Xerokambos, moins déçu que surpris par cette chanson braillée dans l’atelier – il la racontera partout, à Zakros et plus loin, partout où l’on connaît Ilias : “Mais puisqu’il est sourd !” Ce fut tout, aucun autre mouvement au pas des deux maisons, sinon en début d’après-midi, une péripétie infinitésimale. Quelques chats s’étaient lovés dans la gaine de deux pneus amoncelés (pour la fraicheur, contre la touffeur de midi et l’inverse aussi, pour toute cette chaleur prisonnière du caoutchouc noir, l’ambiguïté thermique où les chats sont bien), l’un somnolant au rez-de-chaussée, deux autres à l’étage supérieur. Leur sieste fut soudain contrariée par un léger remuement, Maria étant venue s’asseoir sur les pneus, son pouf personnel au pas de la porte, de quoi vivre la petite éternité de l’heure, très faible alarme en vérité n’obligeant à rien d’autre que le prolongement du sacré repos, puis un second remous moins d’une minute après, aussi ténu, plus faible encore, la vieille se relevant, retournant chez elle tripoter son fichu, si peu de chose en soi, pas de quoi alerter la paix d’un somme. Elle aurait pu s’attarder davantage, sans compter, rester assise sur son siège pneumatique jusqu’à l’heure d’aller mettre la table, mais un coup de vent lui avait soufflé en plein visage, séance tenante, et son foulard se mit à faire n’importe quoi, dans son cou et sur son front, le nœud avec. Elle y mit les mains mais la robe fit pareil ; elle retint la robe et le foulard reprit son envol. Alors, comme elle n’a plus la tête d’accomplir deux choses à la fois – un bras retenant le voile, l’autre son vêtement –, elle décampa des pneus. Le chemin est si court jusqu’à sa porte qu’elle disparut debout comme qui va à quatre pattes. »
Michel Jullien
Yparkho
Verdier, 2014
Le nouveau site de Verdier : http://editions-verdier.fr/
18:36 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : michel jullien, yparkhos, verdier
samedi, 22 novembre 2014
Joël Baudry, « Dimanches, un dimanche »
La banlieue est un dimanche infinissable
« Le terrain de football ennuie les pieds des sportifs – il détermine une surface précise de mélancolie inavouée non reconnue – il marque des points de repère dans l’effroyable des quotidiens – il finit la journée seul abîmé sous les crampons – encore un dimanche de mort et les sportifs au “Bar du Sport” boivent des anis et s’engueulent.
Le mur tient la rue le regard n’a rien à mordre – derrière le mur une bourgeoise famille habite la banlieue – comme souvent en banlieue aucune porte ne trahit le mur – puis à la fin sommes-nous à l’intérieur ou à l’extérieur du crépuscule permanent.
Le bistrot s’accoude sur son bar et s’endort le verre à moitié vide pendant ce temps la radio pend le temps.
Les jardins n’en finissent pas de se rapetisser autour du cabanon qui en mère poule compte les poireaux les navets et les maraudes – hier un homme a tiré sur un voleur de carottes – un bidon bleu en matière plastique sert de réserve à eau – un panneau précise que le jardin comme tous les jardins de banlieue s’appelle “Pièges”.
Sur une aire de stationnement dans une roulotte une femme vend des frites des saucisses et de la bière en boîte : c’est un dimanche vers dix-sept heures trente en banlieue : un homme trempe ses doigts dans une sauce rouge il attend lundi où il n’aura plus rien à attendre. »
Joël Baudry
Dimanches, un dimanche
L’Escampette, 2014
18:02 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : joël baudry, dimanches, undimance, l'escampette
mardi, 18 novembre 2014
Claude Dourguin, « Villes saintes »
« Villes protégées, interdites, inaccessibles, villes données,
offertes quand on prête écoute au chemin et à la voix qui tombe des arbres.
*
Enceintes silhouettées entre ciel et colline, bleues, ocres, roses, rouges – bienheureux peintres.
De la dureté à la douceur. Guerriers et rêveurs. Des mathématiques à Dieu. Des chevaliers du Temple à François d’Assise.
Regardez, là-bas, cette échancrure du ciel soudain : c’est elle, la voici.
*
On approche de la ville sainte – qui ne le sentirait ? La voie se resserre. Le chemin se raidit, s’escarpe, devient sentier en lacets. Enfin deviné, l’ultime rétrécissement de la porte.
Là-bas je serai apaisé
ma soif sera étanchée
la fatigue et la poussière du chemin
s’envoleront
là-bas je serai nouveau-né
*
En quête de l’exigeant refuge, le pas tenace, d’invincible lenteur se concilie une à une les ombres du chemin.
Sentiers accrochés à la montagne. Ravins. Escaliers à flanc de précipice, passage en surplomb.
Au bord du gouffre, la ville, parce qu’elle est la main qui retient d’y tomber ? »
Claude Dourguin
Villes saintes
Coll. Vérité intérieure, dirigée par René Daillie
Solaire/Fédérop, 1987
18:33 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : claude dourguin, villes saintes, solairefédérop
jeudi, 13 novembre 2014
Julien Blaine, « 2013 »
Parce que je ne puis me décider, puisque reproduire une page, la recopier, serait une ineptie, voici le livre. Il faut se le procurer.
13:51 Publié dans Écrivains, Édition, Livre | Lien permanent
mardi, 11 novembre 2014
Virginia Woolf, « Sur les inconvénients de ne pas parler français »
« On ose à peine le dire, mais c’est vrai : personne ne connaît le français, hors les Français eux-mêmes. Un Anglais sur deux lit le français, ils sont nombreux à le parler, d’aucuns l’écrivent et ils sont quelques-uns à prétendre – et qui les contredirait ? – que c’est la langue de leurs rêves. Mais pour connaître une langue il faut l’avoir oubliée, et c’est là une étape que l’on ne peut atteindre si l’on n’a pas inconsciemment absorbé les mots dès l’enfance. Lorsque nous lisons une langue qui n’est pas la nôtre, notre conscience en éveil attire notre attention sur le chatoiement superficiel des mots, mais jamais elle ne tolère qu’ils s’enfoncent dans cette région de l’esprit où de vieilles habitudes et des instincts enfouis, en les tournant et retournant, leur façonnent un corps bien différent de leur visage. C’est ainsi qu’un étranger possédant ce que l’on appelle une maîtrise parfaite de l’anglais peut écrire un anglais grammatical et un anglais musical – il écrira souvent, en vérité, tel Henry James, un anglais plus raffiné que celui des indigènes – mais jamais un anglais si inconscient que nous y sentions le passé du mot, ses associations, ses attaches. Il y a une bizarrerie dans chacune des pages que Conrad a écrites. Individuellement, les mots sont justes, mais leur assemblage a quelque chose d’incongru.
Donc, bien que le nombre de livres français lus chaque année par des Anglais soit sans doute très élevé, l’interprétation de ces livres, si on la soumettait aux critiques français, semblerait souvent étrangement loin du compte. De même, il est toujours amusant de voir ce qui plaît au goût français dans la littérature anglaise, ou de recevoir de leurs critiques quelque version étrange, un rien bancale, de réputations anglaises, quelque vision brillante mais fantaisiste du caractère anglais. L’extrême brio des vies de Shelley et de Disraeli racontées par M. Maurois provenait en partie de la nouveauté dont il les dotait. Une nouveauté d’autant plus frappante qu’il y avait là sans doute un grain de vérité masqué par la coutume.
C’est la nouveauté, et l’étrangeté, et le fait même que nous soyons conscients et non pas inconscients qui font de la lecture de livres français une habitude si répandue chez les Anglais, qui rendent la littérature française si stimulante, si revigorante, si neuve pour nos esprits. »
Virginia Woolf
Sur les inconvénients de ne pas parler français
traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf
précédé de Bravez l’interdit par Alberto Manguel
Coll. Le cabinet de lecture, L’Escampette, 2014
14:33 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent
mardi, 04 novembre 2014
Lambert Schlechter, « Je est un pronom sans conséquence »
Lors de la remise du prix Batty Weber, 8 octobre 2014
photo © Sophie Chambard
« avec la chemise blanche
je mets une blanche écharpe
gesticulation pour me protéger
imparable tactique contre le sort
dans le bleu du ciel rayonne l’astre
l’univers est serein et impassible
fourmis et abeilles s’affairent
tout suit inexorablement son cours
je suis un pronom sans conséquence »
Lambert Schlechter
Je est un pronom sans conséquence
Phi, 2014
12:53 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent
lundi, 03 novembre 2014
Michaël Glück / Susanna Lehtinen, « Mon chien »
« Un chien sans laisse toujours traverse les coulisses. Où ai-je lu ce proverbe, pense-t-il ? Je déteste mon chien particulièrement depuis qu’il parle et prétend me dicter ma conduite, depuis qu’il s’est mis en tête et en voix de commenter le moindre de mes gestes, bref depuis qu’il me tient en laisse. Je n’ignore pas que tous les chiens, ou presque, tiennent leur maître (ou leur maîtresse, il ne faut pas écarter cette hypothèse) en laisse, c’est une image convenue et tout autant indiscutable, mais tous les chiens ne parlent pas ou, du moins, n’en font pas comme le mien étalage.
Le problème avec monchien c’est dit-il. Quand dit-il se permet une intrusion entre monchien et moi, quand il s’interpose entre nous, c’est grand vent de panique et de colère, tumulte et rage et je crois bien que l’animal dont les lèvres se retroussent sur des canines menaçantes, oui, je crois bien que l’animal le plus terrifiant, c’est moi. Dit-il.
(Sauf que mes canines, dit-il, un autre, c’est une fiction, un travail de faussaire, du grand art mais faux et usage de faux.)
Vous avez vu.
L’air de rien, hein.
Sournois dit-il. »
Michaël Glück
Mon chien
Illustrations Susanna Lehtinen
Cousu Main, 2013
14:16 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : michaël glück, susanna lehtinen, cousu main
jeudi, 30 octobre 2014
Antoine Wauters, « Sylvia »
« Écrire dis-tu, mais à mi-mots, tout bas, pour qu’entre nous quelque chose soit, quelque chose reste qui, lui, ne mourra pas. Un lien. Une mémoire. Fragile.
Et chaque mot que j’écris veut ça : que ce qui s’achemine et court ou même file en droite ligne jusqu’à l’évanescence, ne s’efface tout à fait et reste, même gommé, blanchi ou légèrement jauni, à l’intérieur de moi. En moi. Comme odeur qui s’accroche, intacte, à vos vêtements : slips, chapeau, blazer, pantalons et chemises qui, je le crains, finiront bientôt dans de grands sacs plastiques à fermeture Éclair, à moins que je ne les porte moi-même – je les porte moi-même.
Et chaque mot que j’écris – qui me maintient en vie et dans le même temps m’éloigne de la vie – me rapproche de vous. De toi Charles et de ton corps Armand, maintenant plus mince qu’un ballot de paille, un corps de petite fille ou la moitié du mien, corps vivant qui reste là : à moitié inconscient, flottant et flou, perdu et sans mémoire comme sont perdus et sans mémoire tes propres personnages, Sylvia. »
Antoine Wauters
Sylvia
Coll. Grands fonds, Cheyne éditeur, 2014
13:53 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : antoine wauters, sylvia, cheyne éditeur
mardi, 28 octobre 2014
Georg Christoph Lichtenberg
« Beaucoup de choses me font mal qui ne font qu’un peu de peine aux autres.
Nos ancêtres avaient de bonnes raisons de créer cet ordre-là et nous avons de bonnes raisons de l’abolir.
Il y a en effet beaucoup de gens qui lisent pour être dispensés de penser.
L’un conçoit l’idée, l’autre la porte sur les fonts baptismaux, le troisième lui fait des enfants, le quatrième lui rend visite au moment de sa mort et le cinquième l’enterre.
Pour réveiller le système qui dort en chaque homme, rien ne vaut l’écriture. Quiconque a écrit a trouvé qu’elle réveille toujours quelque chose que l’on discernait mal jusque-là bien que cela fût en nous. »
in Jean François Billeter
Lichtenberg
Choix et traduction
Allia, 2014
13:21 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : lichtenberg, billeter, allia
samedi, 25 octobre 2014
W. G. Sebald / Jan Peter Tripp, « Nul encore n’a dit »
« Sende mir bitte
den braunen Mantel
aus dem Rheingau
in welchem ich vormals
meine Nachtwanderungen
machte
* * *
Envoie-moi s’il-te-plaît
le manteau marron
du Rheingau
dans lequel autrefois
je faisais mes promenades nocturnes »
W. G. Sebald / Jan Peter Tripp
« Nul encore n’a dit »
Bilingue, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau
Préface de Gilles Ortlieb
Fario, 2014
La gravure de Jan Peter Tripp représente Maurice
le chien de W. G. Sebald
16:06 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : w.g.sebald, jan peter tripp, patrick charbonneau, gilles ortlieb
mercredi, 22 octobre 2014
Guy Walter, « Outre mesure »
« Saint Clément rapporte – et le récit s’en trouve au livre iv de l’Histoire ecclésiastique – qu’un jour l’apôtre convertit un jeune homme beau et violent. Cette phrase de la Légende dorée m’incline à regarder avec elle la toile de Francesco Furini, Saint Jean L’Évangéliste.
Le jeune homme, c’est vrai, est beau et violent, toujours (je le sais d’expérience, par blessures attribuées et reçues) y compris le plus doux, et les mots qu’il prononce ont souvent le tranchant d’un couteau ou peut-être les paroles prononcées ont-elles, quelles qu’elles soient, ce pouvoir élémentaire de couper, par qualité intrinsèque de section, miracle d’organisation, esprit de justice, et rien n’y fait pas même l’amour, le sexe peut-être.
Ainsi la parole a-t-elle toujours le pouvoir de nous couper à minima en deux, intérieur extérieur, nous sauvant ainsi de la folie première, du risque de nous confondre au monde ou à nous-mêmes à moins qu’elle ne revienne, esprit de grâce, pourtour de sainteté, peindre en nous l’image qu’elle nous propose, donnant ainsi au peintre, qui devient alors un parolier de peinture, la force improbable et sereine de ne nous séparer ni du monde ni de nous-mêmes sans pour autant nous jeter dans la noirceur muette, le fond de folie, l’obscurité obscure, le tremblement sauf que parfois nous sommes au bord et qu’il s’en faut de peu.
Ainsi quand la parole du parolier peint une image, la peint-elle à l’intérieur de nous-mêmes, sur fond de folie avec son bord de noirceur, son tremblement, son peu s’en faut et c’est le miracle de la peinture que de nous le faire voir à l’extérieur, sur le mur.
Ainsi le coude proposé de saint Jean l’Évangéliste peint-il à l’intérieur de nous-mêmes le coude, et la toile que je regarde, ainsi la regardé-je à l’intérieur de moi-même quand je la vois aussi devant moi peinte sur son fond de folie, bords de tremblement. »
Guy Walter
Outre mesure
Verdier, 2014
Saint Jean l’Évangéliste de Francesco Furini (Florence 1603-1646) est au musée des beaux-arts de Lyon
15:15 Publié dans Écrivains, Édition | Lien permanent | Tags : guy walter, outre mesure, verdier
mardi, 21 octobre 2014
Michel Ohl, « Onessa »
« Penché sur le plan d’Onessa il était pris de vertige, rappelez-vous, lecteur, et sa tête cognait le bois de la table.
Décollant du village la bouche et le nez il s’ébroua, cilla les yeux : un fil de bave reliait la maison natale au cimetière.
Il évoqua le cheminement fatidique de Limaçonne. Partie de Bercail la nuit de sa naissance, Limaçonne atteindrait le caveau familial le jour de ses obsèques. Il l’avait vue en décembre 91 longer la folie-Rivoyre, à cent mètres du cimetière. Malgré ses dix-huit heures de repos quotidien, elle arriverait à l’équinoxe d’automne. “Sus donc !” s’exhorta-t-il, “si tu veux devancer la mort, vas-y, sus !”
Il lambinait, il lanternait, il époussetait le secrétaire, l’armoire à glace, il éprouvait son image, il vétillait, “Et si je te disais visage ? – Natal ! – Dédoublement ? – Deux vies nettes ! – Et si le cercueil figurait la chambre ? – Hein ? !”, il éloigna le lit d’angle des murs qu’il frôlait, ménageant l’espace d’une délirante ronde d’endeuillés.
Le cercueil s’appuyait au buffet-bibliothèque. Il lui donna un coup de brosse. C’était un cercueil acajou de type “peace box Pallas”, en carton biodégradable issu du recyclage de ses propres livres. Un dépliement, un simple montage, et il entrerait en service, tel un colis postal. L’adresse s’y trouvait déjà.
Onessa via
Labouheyre
“L’emporterai-je ? Et si les Onessites jugeaient que nous faisons corps ? ils m’enseveliraient avec ? dans du vrai bois incorruptible ? Pas question ! Je le laisse !”
Le cercueil entre les bras, il inspectait la chambre. Et s’il s’était oublié quelque part ? sous forme cadavéreuse qui sait ? Les morts, ça s’oublie !
Il posa le cercueil contre la table de nuit, écarta la mystiquaire qui le protégeait des razzias de la clique céleste : personne ! le gang divin l’aurait-il ravi en plein sommeil ?
La porte ouverte il fit volte-face, avisa le cercueil : “Je l’emporte ? je le laisse ? je le laisse”.
Il courut à travers la chambre comme un fou rire. L’instant d’après il sortait résolument, le cercueil sous le bras. » […]
Michel Ohl
Onessa
Schéol, 1993
Voir également l’Affiche n°9 publiée par le bleu du ciel
http://editionlebleuduciel.free.fr/affiche9.html
Michel Ohl, né le 5 décembre 1946 à Onesse-et-Laharie,
est mort le 20 octobre 2014 à Bordeaux.
15:49 Publié dans Écrivains | Lien permanent | Tags : michel ohl, onessa, schéol