dimanche, 06 juillet 2014
Ishikawa Takuboku, « Ceux que l’on oublie difficilement »
« J’ai compté les années d’espérance
et je fixe mes doigts
je suis fatigué du voyage
Je n’avais pas fini d’écrire l’amertume des vagabondages
que les mots du brouillon
sont difficiles à relire
Cette nuit je vais tenter de pleurer tout mon saoul
– le thé refroidi
d’une auberge de passage
Le rire d’une femme
tout à coup me transperça
une nuit de saké froid dans la cuisine
Se soutenant sur moi
par une profonde nuit de neige
la tiédeur de cette main de femme
Elle attendait de me voir ivre
pour aller chuchoter
diverses choses tristes
Cette femme qui pleurait dans ma chambre
était-elle souvenir d’un roman
ou de l’un de mes jours »
Ishikawa Takuboku
Ceux que l’on oublie difficilement
Traduit du japonais par Alain Gouvret, Yasuko Kudaka et Gérard Pfister
Arfuyen, 1989
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vendredi, 04 juillet 2014
Ishikawa Takuboku, « Fumées »
« Joie, l’eau ruisselle de la pompe
un bref instant
je vois l’élan de ma jeunesse
Je levais la tête au ciel pur
l’envie me prenait de siffler
je faisais ma joie de siffler
Quand tombaient les fleurs
j’étais le premier à sortir
vêtu de blanc
Comme une pierre
dévale la pente
je suis arrivé à ce jour-ci
Dès le réveil la tristesse
– mon sommeil
n’est plus paisible comme autrefois
Le vert tendre des saules
en amont de la rivière
je le vois comme à travers des larmes
Je me suis tourné vers la montagne
sans un mot
les montagnes du pays sont admirables »
Ishikawa Takuboku
Fumées
Traduit du japonais par Alain Gouvret, Pascal Hervieu et Gérard Pfister
Arfuyen, 1989
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mercredi, 02 juillet 2014
Ishikawa Takuboku, « L’Amour de moi »
« Quand j’ôte le bouchon, l’odeur d’encre fraiche
descend dans mon ventre affamé
et me rend triste
J’ai fait cette prière : Tous ceux
rien qu’une fois, qui m’ont fait baisser la tête
je voudrais qu’ils meurent
On a beau travailler, et travailler encore
la vie ne s’éclaire d’aucun bonheur
Je contemple mes mains
Ce soir
j’ai envie d’écrire une longue lettre
qu’on lira en pensant à moi
La montre que brutalement j’ai jetée
contre une pierre du jardin
comme j’aime cette colère d’autrefois
Vent d’automne
Je ne parlerai plus désormais
à l’homme que je méprise »
Ishikawa Takuboku
L’Amour de moi
Traduit du japonais par Tomoko Takahashi et Thierry Trubert-Ouvrard
Préface d’Alain Gouvret
Arfuyen, 2003
On trouvera Ishikawa Takuboku personnage principal du tome II — « Dans le ciel bleu » — de l’extraordinaire roman graphique Au temps de Botchan de Jirō Taniguchi & Natsuo Sekikawa, Seuil, 2004
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samedi, 28 juin 2014
Sylvie Monange, « À l’Ancre bleue »
« 17 novembre
Écrire, c’est vraiment se mettre en dehors. C’est pour ça justement que je suis venue habiter ce rivage écarté. Je ne me sentais chez moi nulle part. Et jamais je n’ai vraiment pu prendre au sérieux les règles d’aucun jeu. Ici, j’ai trouvé ma marge : cette bande de terre méprisée des paysans, d’où les marins s’élancent pour des courses lointaines. En somme, je suis acculée face à la mer par les champs de choux-fleurs. J’ai tourné le dos aux hommes, et cet élan vers l’infini dont j’avais honte dans la cité grouillante, je peux enfin le laisser libre comme un jeune poulain. Je ne dois plus de comptes à personne et je n’ai pas peur d’être ridicule. Je vis enfin.
Je bénis ces moments où l’écriture se révèle à moi dans sa vérité : la vraie vie. Mais je n’arrive pas toujours à la voir ainsi. Et pourtant, je suis sûre qu’elle seule est la vie. Cela ne fait pas tout à fait deux mois que je suis ici, et il me semble que je ne pourrai plus jamais revenir en arrière. Je sens bien que je deviens de plus en plus inapte à ce que les autres appellent la vie. Je m’en rends compte quand la mère Goalc’h, par exemple, étonnée de me voir encore là et tâchant d’en savoir un peu plus, me dit : “Alors, on ne s’ennuie pas ?” J’ai beau me creuser la tête pour trouver une activité banale qui satisferait sa curiosité, je n’y arrive pas. Je ne peux tout de même pas lui dire que je ne fais rien, si ce n’est écrire de temps en temps dans le cahier de brouillon que je lui ai acheté en arrivant ! Non, je ne pourrai plus supporter l’ancienne vie, quand je jetais un pont d’agitation sur le néant des jours.
13 juin
Qu’importe ce que j’ai été : quand j’ouvre ce cahier et que je commence à écrire, je sens bien que c’est ma vie que je sauve, en un instant. Mais je sais aussi qu’elle est toujours à sauver et que jamais je ne serai en repos. Je vivrai vieille et jusqu’au bout je chercherai. »
Sylvie Monange
À l’Ancre bleue
Coll. Le Chemin, Gallimard, 1986
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mercredi, 18 juin 2014
Lambert Schlechter, « Ruine de parole »
© : Claude Chambard
« ta mort m’a jeté
dans le domaine du définitif
l’absolu n’est plus un concept
mais le foyer même de la vie
le vide le rien
pendant qu’au jour le jour je vis
(c’est pourquoi je n’écris pas un roman :
il faudrait inventer)
(c’est pourquoi je n’écris pas un traité philosophique :
il faudrait penser)
*
ne pas pouvoir quitter
par le souvenir
le temps de la maladie comme si le malheur
nous avait soudés davantage
que le temps du bonheur
*
je me suis interdit
(n’ai pas pu)
(n’ai pas voulu)
dire tu à ma femme morte
avais peur de perdre la raison
et maintenant cette sorte d’illusion
qu’elle pourrait encore me répondre
me confronter sans concession au néant
n’y a pas consolation
nous avons vécu l’amour
le bonheur le plaisir le malheur la souffrance
la mort
c’est tout »
Lambert Schlechter
Ruine de parole
Phi, en coédition avec Écrits des forges & L’Arbre à paroles, 1993
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dimanche, 15 juin 2014
Claude Tasserit, « Derniers gestes »
© : Claude Chambard
« effacer, effacer
il cherchait d’autres mots et ne les trouvait pas
les mots de la révolte et de l’indignation filiales, et proclamés avec un souffle tel, que ceux de la sécheresse et du dédain en auraient été lavés, emportés, submergés, oubliés
les mots d’une dénégation si claire, qu’à l’indifférence aussitôt eût succédé l’inquiétude, à l’arrogance le désarroi, au mépris la prière
paroles secondes dont l’ardeur eût éloigné son père de ce désir de mort, de la même façon que les premières l’en avaient rapproché
et il guettait ces mots nouveaux, les recherchait de tout son corps debout, près de cet autre corps lové qu’il avait voulu dénouer, et il les attendait, mais ses lèvres étaient comme ce corps enroulé près de lui, elles demeuraient tournées vers le dedans, aspirées par son ventre, scellés par sa bouche
il y avait eu ce poids dont il s’était défait trop vite, quelque chose de trop fort et qui continuait à la faire vaciller, malgré cette impression d’aplomb hautain qu’il avait pu donner
et de son corps à lui, plus rien ne sortirait que ce silence, cette rancœur, qui n’en finissait pas, alors qu’il lui tournait le dos et peu à peu se séparait de lui »
Claude Tasserit
Derniers gestes
Coll. Grands fonds, Cheyne éditeur, 1999
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dimanche, 08 juin 2014
Julien Blaine, « Thymus »
© : Claude Chambard
« Par exemple, à partir de cette constatation d’une banalité confondante et vérifiée, ce jour d’été, dans un des vallons des sources du Verdon :
Mon ombre disparaît sous les nuages.
Ce n’est qu’une constatation d’un pas-encore-tout-à-fait-vieil-homme qui marche dans un sentier de berger en montagne.
La petite phrase ; chacun va la charger un max…
On va y aller à fond dans la métaphore, et comme cette simple remarque est universelle : nous possédons tous une ombre (affirmation soumise à condition) et il y a partout des nuages.
Mais que va lire le lecteur qui aime la poésie arabe ou perse ? Et que va lire le lecteur qui aime tant la poésie t’ang ou le haïku ? Ou celui qui se passionne pour les textes d’Edgar Allan Poe ou de Villiers de l’Isle-Adam…
Et déjà j’imagine le sens caché qui sera dévoilé par mes lecteurs préférés !
Le ciel était très fort, le soleil très dru et le nuage très mobile. Et moi, sous les trois, je montais, appuyé sur mon bâton, vers la crête, accompagné par la ribambelle de mes petits enfants. Voilà.
Cette phrase, aussi, chacun va la charger un max. »
Julien Blaine
Thymus
Le Castor Astral, 2014
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vendredi, 30 mai 2014
Claire Malroux, « Dits du cerf & de quelques biches »
L’apparition
« En fermant les yeux je l’ai aperçu Il se tenait devant moi à distance et dans une attitude d’attente
Sur les fougères des gouttes de rosée tremblaient dans un petit vent frais
La lumière redorait le monde
C’était, ce ne pouvait être que l’aube, nul autre moment du jour ni de la nuit pour notre rencontre
Avant même le corps j’ai vu les bois s’avancer posément, non pas flotter sur l’élément liquide,
Mais marcher dans le ciel quoique fermement rattachés au sol
Aérienne couronne, animal mi-arbre, arbre mi-animal, rêve ambulant
Il était là Je n’ai pas perçu le bond qui lui a permis de pénétrer dans l’enceinte de mon cerveau
C’était un jour d’automne, période de brame
Moi, roulant en autobus le long des grilles du jardin du Luxembourg
Il venait de loin, de si loin, de plus loin que mes souvenirs, que tous mes ascendants
Du temps où les idées et les mots, tout l’humain bagage à venir, n’étaient que nébuleuses sur la langue
Occultée par son grand corps, la biche derrière lui, sa compagne »
Claire Malroux
Dits du cerf & de quelques biches
L’Escampette, 2014
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samedi, 24 mai 2014
Claude Tasserit, « Maison Blanche »
« Une fois que la voix de chair est enregistrée, tu ne la réécoutes pas. Pour le moment, il ne s’agit pas de choisir. Tu ne peux que parler à cet autre en toi, et le laisser parler aussi – que laisser parler les autres, et leur parler aussi. Des heures et des heures de propos incertains, quand plus tard tu les écouteras, parfois méconnaissables, prononcés dans la confusion du souvenir ou du demi-sommeil, dans l’enchevêtrement des époques et des visages.
Mais les fantômes auxquels tu t’adresses, sauras-tu ensuite les changer en un lecteur à venir et à chaque fois unique ? Transmuer la voix de chair en voix de silence ?
Ton travail ne fait que commencer.
Ces paroles, il te faudra encore les démêler quand elles se confondaient, les relier quand elles se dispersaient. Tous ces fragments, tu devras leur accorder une cohésion qu’ils n’avaient pas, les inscrire dans un ordre factice et une durée nouvelle : leur prêter enfin la forme trompeuse d’un livre. »
Claude Tasserit
Maison Blanche
L’Escampette, 2014
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dimanche, 18 mai 2014
W. G. Sebald, « Le promeneur solitaire »
« Le premier texte que j’ai lu de Walser était son Kleist à Thoune, où il est question des souffrances endurées par un homme qui désespère de soi et de son métier, et du paysage environnant, d’une enivrante beauté. “Kleist est assis sur le mur d’un petit cimetière. Il fait un temps humide et lourd à la fois. Il ouvre son habit pour dégager sa poitrine. En contrebas, comme jeté dans les profondeurs par une puissante main divine, s’étend le lac éclairé d’une lumière rougeâtre et jaunâtre. Les Alpes se sont animées et plongent leur front dans l’eau, en mouvement merveilleux.” Plus tard, je n’ai cessé de revenir à ce bref récit de quelques pages et, partant de lui, d’explorer l’œuvre walsérienne au gré d’excursions plus ou moins étendues. Est également lié à l’expérience de ces premières lectures, remontant à la seconde moitié des années soixante, le fait que j’aie trouvé, insérée entre les pages de la biographie de Keller par Bächtold, dont j’avais acheté d’occasion les trois volumes à Manchester, une belle photographie sépia de la maison sur l’île de l’Aare dans laquelle, au milieu des buissons et des arbres, Kleist travaillait, au printemps de 1802, à son drame de la folie, La Famille Ghonorez, avant de devoir se rendre, lui-même malade, à Berne, pour y être soigné par le Dr Wyttenbach. Depuis, j’ai lentement compris que tout est lié par-delà les époques et l’espace, la vie de l’écrivain prussien Kleist et celle du prosateur suisse qui dit avoir été l’employé d’une société de brasserie par actions à Thoune, l’écho d’un coup de pistolet sur le Wannsee et le regard par une fenêtre de l’asile d’Herisau, les promenades de Walser et mes propres excursions, les dates de naissance et les dates de décès, le bonheur et le malheur, l’histoire naturelle et celle de notre industrie, celle de notre pays et celle de l’exil. Sur tous les chemins, Walser m’a sans cesse accompagné. Il suffit que je quitte un moment mon travail quotidien pour l’apercevoir quelque part à l’écart, figure reconnaissable entre toutes du promeneur solitaire qui contemple un instant le paysage qui l’entoure. Et parfois je m’imagine voir par ses yeux le Seeland sous la lumière, et au milieu du Seeland, telle une île scintillante, le lac, et sur cette île au milieu du lac une autre île, l’île de Saint-Pierre, “baignant dans la légère vapeur, dans la lumière laiteuse et tremblante de l’aurore.” »
W. G. Sebald
Le Promeneur solitaire. En souvenir de Robert Walser
in Séjours à la campagne
Traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau
Actes Sud, 2005
Posté le 18 mai 2014,
soixante-dixième anniversaire de Max Sebald
15:32 Publié dans Écrivains | Lien permanent | Tags : w g sebald, 18 mai 1944, séjours à la campagne, patrick charbonneau, robert walser, heinrich von kleist, actes sud
vendredi, 09 mai 2014
Emmanuel Carrère, “D’autres vies que la mienne”
“Je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu’on est libre, que le bonheur se décide, que c’est un choix moral. Les professeurs d’allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d’accord, c’est un péché, c’est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n’arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c’est comme entre les pauvres et les riches, c’est comme la lutte des classes, on sait qu’il y a des pauvres qui s’en sortent mais la plupart, non, ne s’en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c’est comme dire à un affamé qu’il n’a qu’à manger de la brioche.”
Emmanuel Carrère
D’autres vies que la mienne
P.O.L, 2009
16:41 Publié dans Écrivains | Lien permanent | Tags : emmanuel carrère, d'autres vies que la mienne, p.o.l
samedi, 03 mai 2014
Lambert Schlechter, « Le silence inutile »
« Le dix-huitième jour du septième mois de l’année passée j’avais terminé la première lecture ; je lisais les tous premiers poèmes, ceux que tu écrivis à Tan Chow, en 1101, l’année de ta mort. Mon cœur ressemble déjà à la cendre de bois / mon corps à une barque sans amarre. J’avais mis à lire tout le livre exactement trois mois, ce qui fait en gros un poème par jour : n’est-ce pas trop vite ? Maintenant j’ai ta voix dans mes oreilles et tes poèmes j’y retourne lune après lune. Le dix-huitième jour du septième mois, c’était aussi l’anniversaire de ma femme, le dernier. Trente-huit ans. Tes poèmes, je les lisais soir après soir, le long d’elle allongé. Vieil ami, te voilà au courant, ne sois donc pas soucieux.
Lettre à Su Tung Po, 30 04 89
Me voyant marcher sur ce sentier, elle pleurerait. En janvier, comme moi, elle a dû y penser, elle a dû me voir seul marcher sur ce sentier, un jour, bientôt. Nous parlions peu, presque pas, j’avais mon bras autour de son épaule. Il y avait grand vent. Un vent exagéré. Soudain elle s’arrêta, vint contre moi, pleura. Nous restions ainsi, immobiles, muets, et alentour les arbustes criaient. Et le vent soufflait : je suis le présage, je suis le malheur. Je disais : ne pleure pas, je ne sais ce que j’ai dit encore. Je crois que je n’ai rien dit d’autre.
30 04 89
Soudain, après deux mois, c’était un dimanche, dernier jour du quatrième mois, l’encre s’est mise à couler, j’ai écrit. Et maintenant j’écris. Je ne sais pas encore ce que j’écris. Des mots se sont accumulés, le barrage s’est rempli, puis rompu. Et maintenant ça coule ; j’écris ce qui coule. Je ne contrôle ni ne calcule. Les mots viennent tout seuls. Le ton aussi. Je laisse faire. Fieri sentio. De petits mots, de petites phrases, de petites notes pour un petit livre. Le livre de toujours. Une femme une vie un amour. Et un seul lecteur, moi. Et un deuxième, troisième, peut-être. Mais ce livre, lecteur, n’est pas à ta merci.
01 05 89 »
Lambert Schlechter
Le silence inutile
Éditions Phi, 1991
Rééd. La Table Ronde, 1996
18:19 Publié dans Écrivains | Lien permanent | Tags : lambert schlechter, le silence inutile, phi, la table ronde