mercredi, 09 juillet 2008
Pour le livre

Les acteurs du livre sont néanmoins inquiets car beaucoup d’idées fausses sont colportées sur la loi par quelques multi- nationales du commerce culturel. Le lobbying qu’elles exercent auprès des parlementaires est à l’origine de ces amendements. Il vise à déréguler le marché du livre afin d’imposer un modèle commercial basé sur une volonté d’hégémonie et une stratégie purement financière. Derrière leurs arguments démagogiques mêlant modernité, défense du pouvoir d’achat et même écologie se cache un combat contre la création, la diversité, la concurrence et l’accès du plus grand nombre au livre.
Ce modèle culturel français, nous y sommes pour notre part indéfectiblement attachés. Ses vertus sont multiples. Avec plus de 2 500 points de vente, le réseau des librairies est dans notre pays l’un des plus denses au monde. Il permet, aux côtés des bibliothèques, un accès au livre aisé et constitue un atout important pour l’aménagement du territoire et l’animation culturelle et commerciale des centres-villes. Ce réseau de librairies indépendantes cohabite avec d’autres circuits de diffusion du livre, les grandes surfaces culturelles, la grande distribution, les clubs de livres ou Internet. Depuis de nombreuses années et à l’inverse d’autres secteurs culturels comme le disque ou la vidéo, le marché du livre se développe sans qu’aucun circuit n’écrase ses concurrents. Chaque circuit joue son rôle et le lecteur bénéficie d’un véritable choix. Pour la création et l’édition, cette densité et cette variété des circuits de vente du livre offrent à chaque auteur et à chaque livre le maximum de chances d’atteindre son public, qu’il s’agisse d’un premier roman, d’un ouvrage de recherche, d’un livre pour enfant, d’une bande dessinée, d’une œuvre traduite, du dernier roman d’un auteur connu, d’un livre pratique ou d’un ouvrage scolaire. Tous les livres pour tous les publics, voilà notre modèle.
Ce modèle, c’est la loi du 10 août 1981 sur le prix du livre qui en est le pivot et le garant. Cette loi infléchit les règles du marché afin de tenir compte de la nature culturelle et économique particulière du livre. Elle passe aujourd’hui pour l’une des premières véritables lois de développement durable. Elle confie à l’éditeur la fixation du prix des livres qu’il publie. Les livres se vendent au même prix quel que soit le lieu d’achat, dans une librairie, une grande surface ou sur Internet, durant au moins deux ans. Ce système évite une guerre des prix sur les best-sellers qui ne permettrait plus aux libraires de présenter une offre de titres diversifiée ni aux éditeurs de prendre des risques sur des ouvrages de recherche et de création qui ont besoin de temps et de visibilité dans les librairies pour trouver leur public. De surcroît, le prix unique fait baisser les prix. Contrairement aux idées reçues, les chiffres de l’INSEE montrent en effet que depuis une dizaine d’années les prix des livres ont évolué deux fois moins vite que l’inflation. En favorisant la richesse, la diversité et le renouvellement de la création et de l’édition, en lieu et place d’une standardisation si courante dans de multiples secteurs aujourd’hui, en permettant une variété et une densité de points de vente du livre particu-lièrement remarquables, en privilégiant une véritable concurrence au détriment de la « loi de la jungle » et en maintenant des prix beaucoup plus accessibles que dans la majorité des autres pays développés, le prix unique du livre est une chance pour le lecteur et pour notre culture.
La loi du 10 août 1981 n’est ni obsolète ni corporatiste. Si elle mérite un débat, c’est pour la rendre plus vivante et plus forte encore.
FACE AUX MENACES CONTRE LE PRIX UNIQUE DU LIVRE, LES PROFESSIONNELS ET LES LECTEURS SE MOBILISENT
Rejoignez l’appel pour le livre en le signant chez votre libraire ou sur Internet.
Toutes les informations sont disponibles sur le site : http://pourlelivre.wordpress.com
14:50 Publié dans Livre | Lien permanent
samedi, 28 juin 2008
Le Chemin vers la cabane

” Cet été-là, je ne sais pas où était la petite maison de pierre.
Si l’amour se souvient de la naissance de l’amour, si la terre était déjà rouge, si les 48 carreaux découpaient déjà le jardin
Je ne me souviens pas de la petite maison de pierre cet été là.
Je ne sais pas où est la cabane.
& tu n’es toi-même sûre de rien. ”
Troisième volume d'Un nécessaire malentendu après La Vie de famille & “Ce qui arrive”, chez le même éditeur.
64 p. ; ill. ; 10 € isbn : 978.2.915232.51.6
Le bleu du ciel : http://editionlebleuduciel.free.fr/
mail : bleuduciel@wanadoo.fr
15:16 Publié dans Livre | Lien permanent
jeudi, 12 juin 2008
Young Appolo à la Cabane

aux éditions La Cabane à Bordeaux
14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 €
Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr
15:37 Publié dans Livre | Lien permanent
dimanche, 01 juin 2008
Young Appolo
Tout près, je le sais, il y a la guerre qui me poursuit.
J’aurais voulu venir ici pour d’autres raisons. J’aurais pu m’asseoir à la terrasse de ce petit café & réfléchir & écrire pendant des jours & des jours.
Aujourd’hui, je dois – oui, je dois – rester assis là & attendre.
Je ne sais pas effacer mes traces. Les chiens me trouveront.
La lumière & l’air sont si mobiles que j’en ai mal aux yeux.
Par quels mots suis-je parvenu jusqu’ici… par quels mots, serai-je conduit au récit de ma fin. À la fin du récit.
Je n’ai plus de force dans les mains.
Les mots se dérobent, ils ne comprennent pas qu’ils sont le récit sans moi.
extrait de Young Appolo, à paraître
aux éditions La Cabane à Bordeaux, le 11 juin.
14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 €
Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr
12:55 Publié dans Livre | Lien permanent
vendredi, 30 mai 2008
Depuis des jours
depuis des jours la pluie
ce matin du brouillard
j’habite la petite maison de pierre
cette petite maison qui m’émeut
car elle ressemble à la petite maison
de mon enfance
où je suis heureux pour toujours
depuis des jours la pluie
& ma petite voix qui chuchote
« tu es d’un autre siècle »

Ces quelques lignes constituent la page 19 de mon prochain livre,
le Chemin vers la cabane, à paraître en juin au bleu du ciel.
15:27 Publié dans Livre | Lien permanent
mardi, 27 mai 2008
Je suis resté immobile....
Puis je suis allé m’allonger le long du muret en moellons pour parler avec les anciens. Pour la première fois le ciel était clair. La Grande & la Petite Ourse, le Chariot, le Lion & le Petit Lion, la Chèvre, le Lynx… Il faisait froid. Grandpère m’a dit qu’il avait parlé avec ton grand-père. Que c’était bien nous deux. Nous avons parlé assez longtemps. Tout était très silencieux. J’ai pensé que le lierre allait s’entortiller autour de mon corps. Grandpère m’a tendu un gobelet que son père avait forgé. L’eau était fraîche & avait un petit goût de fer. « Ne sois pas mélancolique » m’a t-il dit.
Ces quelques lignes constituent la page 57 de mon prochain livre à paraître en juin au bleu du ciel.
16:34 Publié dans Livre | Lien permanent
samedi, 19 janvier 2008
Appel pour le livre
Internet, le livre et la circulation des idées
Appel pour le livre
Lekti lance une pétition à laquelle j'adhère résolument. Je ne puis que vous inciter à la signer pour que ce qui nous réunit le mieux, le livre, soit toujours et encore un lieu d'amitié, de folie, de résistance et pas seulement un produit commercial.
Vous pouvez signer le texte de la lettre ouverte présentée ci-dessous.
http://www.lekti-ecriture.com/contrefeux/Appel-pour-le-li...Internet est une chance formidable pour le livre : ce médium permet à l’ensemble des lecteurs de percevoir une production qui était jusque-là, parfois, difficile d’accès. Internet permet de découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux textes, de nouveaux éditeurs, et d’enrichir considérablement l’accès à la culture pour tous.
Pour autant, depuis moins d’un an, la mise en place d’un vaste monopole sur la vente en ligne de livres sur l’Internet, avec Amazon.fr, menace de manière profonde la diversité culturelle que nous sommes en mesure d’attendre de l’Internet. La politique commerciale très agressive de ce groupe, qui demande des marges commerciales extrêmement élevées aux plus petits éditeurs, les fragilisant de manière excessive, afin de financer leur politique de frais de port offerts, menace de manière profonde la promesse d’une plus grande accessibilité au livre pour tous, sur l’Internet.
Amazon exclut désormais, de manière systématique, la présentation de livres dont les éditeurs refusent de se soumettre à leurs conditions commerciales. La politique des frais de port offerts par Amazon est rendue possible par la demande de surremises aux éditeurs, non par une plus grande efficacité économique, contrairement à ce qu’il est souvent affirmé. La gratuité des frais de port est une illusion, puisque ce dispositif est « financé » par les éditeurs, à qui il est demandé une remise plus importante.
Amazon.fr a été condamné en décembre 2007 pour le non-respect de la loi Lang, autrement appelée Loi sur le prix unique du livre, une loi considérée comme « la première loi de développement durable », qui garantit un prix de vente des livres souvent inférieur à celui pratiqué dans des pays qui ne disposent pas d’un tel dispositif, et permet à l’ensemble des acteurs du livre de recevoir une juste rétribution.
Amazon a décidé de ne pas respecter le jugement, de manière volontaire, et de stigmatiser de manière très violente, à travers un forum et une pétition, les librairies françaises. Contrairement à ce qu’il est parfois affirmé, les gens du livre, notamment les libraires, n’ont pas peur de la révolution numérique. Ils ont simplement besoin que soient respectés les principes essentiels liés au commerce du livre, qui sont ceux d’une concurrence saine basée sur le savoir-faire de chacun d’entre eux, afin d’assurer à tous un plus grand accès à la culture.
Nous, simples lecteurs comme professionnels, demandons donc aux hommes politiques de réagir, et de renforcer les dispositions de la loi sur le prix unique du livre et de l’adapter à l’univers du numérique, afin qu’elle ne soit plus contournée de manière systématique par les grands sites Internet de vente en ligne dont certains, placés en situation d’abus de position dominante, concourent de manière importante à fragiliser le socle sur lequel peuvent s’appuyer les auteurs, pour diffuser la création et les idées.
Nous demandons également aux pouvoirs publics de faire respecter une décision de justice qui vient justement de condamner un site Internet de vente de livres.
14:35 Publié dans Livre | Lien permanent
vendredi, 21 décembre 2007
Christian Bourgois
Christian bourgois était un seigneur. Ça devient rare. Il va falloir les protéger comme les baleines. C'était un éditeur, un grand.
Né à Antibes en 1933, il est mort jeudi matin à Paris, à 74 ans, des suites d’un cancer qu’il a supporté avec son élégance coutumière. L'élégance d'un seigneur.
Il aimait les livres et leurs auteurs et leurs traducteurs, c'est rare.
Jim Harrisson, Jean-Christophe Bailly, Antonio Lobo Antunes, Michel Deutsch, Laura Kasischke, Linda Lê, Juan Marsé, Enrique Vila-Matas… doivent tous être en larmes depuis hier. Ils ont perdu leur éditeur en France.
Allez les rejoindre et tous les autres sur www.christianbourgois-editeur.fr/
Il va sérieusement manquer.
09:40 Publié dans Livre | Lien permanent
samedi, 15 décembre 2007
Le coffret, le secret
Le coffret, le secret, quatre à quatre.
Alina Reyes, Jacques Abeille, Claude Chambard, Gérard de Loiès. 19 €
http://www.zazieweb.fr/site/reagir.php?num=86587&read...
Également un très long article de Katrin Alexandre "Lectures, onguents et voluptés" dans le numéro 7, novembre/décembre 2007, du Magazine des Livres. En voici le début : "Ce beau coffret de nouvelles érotiques, composé de quatre textes inédits proposés par les éditions In8 est d'abord un délice pour les yeux et pour le toucher. On ouvre les quatre livrets aux pages satinées comme on ouvre un écrin ou le cœur d'une pivoine pourpre, excité par le mystère qu'ils comportent." Allez lire la suite.
11:50 Publié dans Livre | Lien permanent
samedi, 24 novembre 2007
Les Carcasses
Raymond Federman
Les Carcasses
Si ce n'était Raymond Federman qui donc pourrait nous entraîner au pays des carcasses… pas grand monde… Pas grand monde en effet qui soit capable aujourd'hui, dans un univers littéraire de plus en plus étriqué et sec, qui ait les moyens de prendre la mort avec le sérieux nécessaire et la dérision indispensable. Cette histoire qui nous concerne évidemment, puisque, que l'on soit écrivain, mouche, rose, lion d'Afrique en exil à San Diego, radis, artichaut, chêne… on sera carcasse, dans la zone des carcasses où le temps prend le temps de ne plus bouger d'un iota. Pas grand monde qui soit capable surtout de faire ce remarquable saut de l'ange inversé à la fin – justement – pour nous remettre, le temps de quelques phrases, les idées en place, et la mort en face.
« Dans un moment de réflexion j’ai levé les yeux là-haut sur les housses du ciel puis sur la splendide vue devant moi
– incroyable – et j’ai pensé – quand tu mourras tout cela s’éteindra – plus rien à voir – nothing more –
juste le noir – ça sera comme si tu plongeais dans un grand trou noir – la tête la première qui fendra l’air – »
Librairie Olympique, 23, rue Rode - 33000 Bordeaux
05 56 01 03 90 infos@librairie-olympique.fr
2007 ; 11x18; 36 p. ; 6 € ; ISBN 978-2-9527604-1-6
11:10 Publié dans Livre | Lien permanent
dimanche, 30 septembre 2007
La Rencontre dans l'escalier
Vient de paraître par l'auteur de ce blog :
La Rencontre dans l'escalier
Claude Chambard
Editions de l'Atelier In 8, www.atelier-in8.com/editions
Coll. La Porte à côtée ; 11x17 ; 40 p. ; 5 € ; isbn 978.2.916159.37.9
"Une maison, un salon, un bureau, un grenier, un escalier. Et des livres, des livres partout du sol au plafond. Un homme en bas, une femme en haut, que sépare chaque jour davantage l'escalier, cet escalier où montent et descendent leurs voluptueuses attentes, gonflées des mots que l'un habille ou travestit, emplies des mots que l'autre dénude et caresse de sa bouche rouge. Une maison où se croisent leurs désirs sans ne rencontrer jamais que leurs amants de papier, où les cris du plaisir de l'un sont la souffrance de l'autre, où le jouisseur est toujours le soliste d'une ultime et meurtière musique." dit la quatrième de couverture.
20:15 Publié dans Livre | Lien permanent
vendredi, 28 septembre 2007
Cercle
Cercle
Yannick Haenel
Voici un livre qui divise. Tant mieux ou qu’importe.
Je n’ai pas lu les précédents livres de Yannick Haenel.
J’ai entendu bien des sottises sur Cercle, venant, pour l’essentiel, de gens qui avouaient l’avoir parcouru, avoir fait du vent avec les pages. De cette famille très répandue des lecteurs qui ne lisent pas mais qui savent – et le livre de Pierre Bayard bien mal lu leur donne, croient-ils, raison. Ce n’est pourtant pas du tout ce que Bayard souhaitait d’évidence.
J’ai beaucoup aimé Cercle, lu pour l’essentiel dans le train.
Depuis la dernière page – manuscrite –, Cercle continu son chemin en moi. J’y pense beaucoup. J’ai recopié de nombreuses phrases.
C’est un livre où la phrase est fondamentale.
Les livres où la phrase a toute sa place ne sont pas si courant. – Pierre Guyotat, Roger Lewinter…
Yannick Haenel vient d’écrire un gros livre où il exprime la phrase – comme on dit qu’un torero exprime le toro.
Cinq ans sur la phrase. Phrase après phrase. Cinq ans.
Parce que la phrase mérite la lenteur, le travail, oblige à une déambulation en soi-même afin de se réveiller du cauchemar de l’Histoire – cf. Benjamin et Joyce – et de notre propre histoire.
La phrase comme renaissance, voilà ce que Yannick Haenel propose et il a bien raison.
Moby Dick, Ulysse, Dante, Joyce… et Benjamin, Celan, Sebald, témoins incontournables de l’Histoire du XXe siècle. Tous croisés dans le livre dans la contraction du temps que permet l’écriture, que permet la phrase.
Une danseuse – Anna Livia de la troupe de Pina Bausch – dont les gestes lestés de sens et de légèreté font échos aux phrases, des femmes, beaucoup de femmes, beaucoup de corps de femmes, puisqu’il s’agit de reprendre absolument vie.
Jean Deichel saigne, et ce retournement du corps, ce retour au corps, permettent à la vie de revenir, puisque la mémoire immémoriale n’abandonne jamais celui qui s’engage dans la voie du langage.
Au début du livre Deichel décide ne pas prendre le train de 8h07 qui l’emmène à son travail. Plus tard, on trouvera ces phrases que chacun doit méditer sauf mourir : « Appartenir au “monde du travail”, c’est collaborer à son propre écrasement. » « Comment avez-vous pu laisser vos vies se rétrécir ? demande Marx (par ma bouche). N’est-ce pas la seule question ? La seule véritable question politique ? On commence par se sentir misérable, et voici que l’on met à barboter dans la souille, dit-il (par ma bouche). Bien sûr, la plupart du temps, ça ne se voit pas. La boue est invisible. C’est toujours comme ça avec la classe moyenne : elle sauve les apparences. Mais dès que vous approchez le nez, ça sent le derrière humain. Car les petits compromis honteux ont beau se fondre dans votre intimité – ils schlinguent. Vous laissez votre vie quotidienne se facturer comme une marchandise, comme un slip, un aspirateur, une portion de frites ? Si vous bradez ainsi votre âme, c’est normal qu’elle sente mauvais.»
Il faut lire ce livre, ambitieux. S’y précipiter, on ne s’y perdra pas car «Le labyrinthe n’est pas le chemin qui vous mène à votre perte, mais le chemin qui revient. Celui qui vous ramène toujours au même point – à cet instant qui est, qui a été, qui sera. Ce point est le vôtre. C’est ce point qu’il faut vivre, et les phrases vous ouvrent à ça. Car au moment où une phrase s’écrit, toutes les phrases existent. Dans l’éternel retour des phrases, le réveil a lieu à chaque instant.»
« Avec un manteau et du papier, le monde s’ouvre. Avec un manteau, de l’encre et du papier, vous changez le monde. Et même si personne ne le remarque, cela n’empêche pas le monde d’être changé. Que quelqu’un, à l’instant, s’enveloppe d’un manteau, qu’il trouve de l’encre et du papier, qu’il commence à écrire, et l’on verra si le monde reste le même. »
Oui, on verra.
18:30 Publié dans Livre | Lien permanent